mardi 12 juin 2007

Drogue : Interpol demande l’audition de Ould Abdelaziz

Interpol a demandé à la police mauritanienne d'interroger les personnes suivantes :

- Bouguine Ould Noueigeud, député
- Mohamed Ould Bouamatou, homme d'affaire
- Moulaye Ould Boukhreiss, général à la retraite
- Mohamed Ould Abdelaziz, commandant du Basep
- Mohamed Lemine Ould Addé, chef de la police politique,

Depuis la démission de Abdatt Ould Senni, Ould Addé chapeaute aussi la police judiciaire, c’est à dire le département en charge du dossier de la drogue. A ce jour, aucun des cinq n'a encore reçu une convocation du juge chargé de l'affaire, par contre la Présidence de la République a annoncé la mise en place d'une commission d'enquête dans laquelle on retrouve le commissaire Deddahi Ould Abdallahi entre autre.

Mis à part la voie maritime ou aérienne, Nouadhibou est une presqu’île qui possède une seule sortie terrestre, très étroite. Pour sortir de la ville il faut obligatoirement passer les contrôles de la police, de la douane et de la gendarmerie, c’est à dire que, même en temps normal, il est impossible de quitter Nouadhibou par voie terrestre sans passer au moins un de ses contrôles.

La police de Nouadhibou a démantelé un trafic de drogue et a réussi à mettre la main sur 630 Kg de cocaïne, Sidi Ould Haïdallah qui est, nous dit-on, le principal cerveau de cette opération, circulait à Nouadhibou les jours précédents cette affaire au volant d'un 4X4 de marque HUMMER, un véhicule américain très rare en Afrique, et encore plus rare en Mauritanie, sa voiture a été retrouvé sur la frontière nord de la Mauritanie deux jours après sa fuite.

Comment se fait-il qu'un véhicule aussi rare ai réussi à se faufilé entre les mailles des services de sécurités, alors que le niveau d'alerte étaient maximum ?

A-t-il bénéficié de complicité au plus haut niveau ? Et si oui, pourquoi sa fuite a été rendue possible ? Les personnes qui l'ont "fuité" ont-ils peurs qu'il se mette à table devant le juge ? Beaucoup de questions, là encore, qui ne trouvent pas de repenses.

Et pendant ce temps, Ould Abdelaziz parachève sa mainmise sur l’appareil sécuritaire, en limogeant les officier du CMJD, et en général tous les officiers qui ne lui sont pas totalement acquis, et en les remplaçant par ses hommes de confiance.

Dernières victimes en date : les Colonels Sidi Mohamed Ould Cheikh El Alem, Alassane Sogho et Mohamed Ould Mohameddou. Et ce n’est que le début.