mardi 15 janvier 2008

Rumeurs de remaniement

Hammadi Ould Meimou va remplacer Yahya Ould Waqef commee ministre secrétaire général de la présidence, quand à Ould Waqef, il s'occupera désormais uniquement du nouveau Parti-Etat.

Kaber Ould Hamoudi, l'actuel directeur de la radio, devient ministre chargé des relations avec le parlement, à la place de Ould Brahim Khlil qui lui, devient directeur du cabinet présidentiel.

Ould Hamma Vezzaz devient conseiller à la présidence, et le ministère des finances sera scindé en deux partis, du coup, Ould Emejar devient ministre des finances, et Didi Ould Biyé ministre de l'économie.

Dernière rumeur : Maarouf Ould Heiba, le troisième présumé meurtrier des touristes français, toujours en fuite, se cacherait à Lemden, village natal du président. Notons que Ould Heiba est proche cousin du président, il porte d'ailleurs le nom de son frère (Maarouf Ould Heiba porte le nom de Maarouf Ould Cheikh Abdallahi, le frère du président Sidi).

Toujours concernant la famille régnante (mais là il ne s'agit plus de rumeur), le président vient de nommer deux de ses frères à la Mauritel, l'un comme secrétaire général et l'autre comme directeur financier.
Puisque l'on quitte le registre de la rumeur pour celui de l'info, la "révolution haratine" dont les graffiti tapissent les murs de Nouakchott se résume en réalité à une seule personne : Biram Ould Ebeidi, il était porte-parole de Zein Ould Zeidane durant la dernière présidentielle, comme il n'a pas été nommé, il est revenu voir Messoud (qu'il avait quitté pour Zein), mais Messoud l'a congédié, alors, aidé par deux jeunes cousins, il lance la révolution murale. Si le gouvernement veut que cesse ce mouvement, ils n'ont qu'à nommer Biram, et il verrons que ça va s'arrêter, comme par magie.

Une autre info : samedi 12 janvier, dans l'après midi, Ould Abdel Aziz arrête sa Corolla SG (voiture de la présidence) à côté de l'église et part faire son jogging. En son absence, des inconnus ont ouvert la voiture, sans effraction, ensuite ils ont pris :
- 12.000 Euros en liquide,
- 200.000 UM en liquide aussi,
- 4 téléphones portables,
- 1 ordinateur portable.
Le plus grave, c'est son ordinateur, il a tous ses dossiers dedans. Les voleurs, après avoir fermé la voiture, sont passés devant la maison de Ould Ghazouany, et ont jeté les clés aux gardiens, avant de démarrer en trombe. Ould Adbel Aziz fait son enquête, mais discrètement, par ses hommes de confiance, il ne veut pas que l'affaire s'ébruite, de peur que l'un de ses nombreux ennemis mettent la main sur l'ordinateur avant lui, et s'en serve pour provoquer sa chute.

samedi 10 novembre 2007

412.566.000

C'est le montant en ouguiya, au billet de 2.000 UM près, que Sidi Ould Cheikh Abdallahi et Zein Ould Zeidane ont dépensé, afin de financer le premier conseil des ministres décentralisé, tenu à Nouadhibou mercredi dernier.

Pour être plus proche des problèmes des citoyens, le président a décidé de tenir un conseil des ministres en dehors du palais présidentiel, il a choisi Nouadhibou comme première ville-étape. Ironie du sort, c'est durant ce séjour qu'à éclaté l’émeute de ce que la presse appelle désormais "la révolution des gueux".
Tenir un conseil des ministres à Nouadhibou nécessite une énorme logistique, pour le transport, la sécurité, l'hébergement et la nourriture des ministres et de leurs collaborateurs, il faut parfois déplacer des services entiers, des journalistes... etc. Tout ceci a coûté près d'un demi-milliard d'ouguiya.
Résultat, le conseil des ministres à pris une seule décision : limoger Seck Amadou, Hakem de Vassala, un vieux Monsieur près de la retraite. Vassala est un petit patelin qui dépend de la Mouqataa de Basiknou, dans le Hodh Chargui. En valeur absolue, c'est la décision la plus coûteuse de l'histoire des tous les conseils des ministres.
Au moment où le conseil des ministres poursuivait ses travaux, l'est du pays s’embrasait. Les forces de l'ordre, dépassé par la situation, tirent sur la foule, à balles réelles. Il y'a eu des morts, il y'a eux des blessés, des blessés graves.
Un demi-milliard a donc été dépensé pour financer le limogeage du Hakem de Vassala, seule décision du conseil des ministres tenu à Nouadhibou. Si cet argent avait été dépensé pour soutenir les prix des denrées de première nécessité, afin d’amortir le choc de la crise économique, et rendre la hausse des prix un peu moins pénibles, y'aurait-il eu des manifestations ? Si oui, serais-elles d'une telle violence ?
Y'aurait-il eu des morts ?

jeudi 8 novembre 2007

Sidioca contre la Mauritanie, bilan : trois morts

Vendredi dernier, Oumad Ould Yali, le ministre de l'hydraulique et de l'énergie annonçait une augmentation de plus de 20% de la facture de l'eau et de l'électricité. Hier, le président de la commission national des hydrocarbures annonçait une augmentation similaire des tarifs, à la pompe, du gazole et de l'essence.
Depuis Nouadhibou, où se tient le premier conseil des ministres décentralisé, Aziz Ould Dahi, ministre de la fonction publique et porte-parole du gouvernement, a essayé de justifier ces augmentations en mettant en avant la montée du prix du baril de pétrole. Comme d'habitude le gouvernement prend le partie des commerçants-spéculateurs contre le citoyen-consommateur !
Nous sommes une nation exportatrice du pétrole, comment se fait-il que l'augmentation du prix du baril nous soit préjudiciable ?
Toujours est-il que la réponse de la rue ne s'est pas fait attendre : des manifestations spontanées ont éclaté dans différents coins du pays, d'abords à Timberda, ensuite Rosso, puis Djigeunni et Kenkoussa. Dans ces deux dernières villes, les forces de l'ordre ont étaient vite débordé par les manifestants, ils se sont referait à la hiérarchie, qui a remonté jusqu'à Sidi Ould Cheikh Abdallahi, président de la république mais aussi commandant en chef des forces armées mauritaniennes.
Sa réponse arriva, nette : feu à volonté.
Bilan : 3 blessés graves à Kenkoussa dont un, qui as reçu une balle dans la tête, est décédé lors de sont transport à l'hôpital de Kiffa. Pour les deux autres, le diagnostic vital reste incertain, voir pessimiste. A Djigeunni, le bilan est plus lourd : 2 morts, deux adolescents, âgés respectivement de 16 et 19 ans.
Pour la p0remière fois de l'histoire de la Mauritanie, les forces de l'ordre, sur instruction du président de la république, ont ouvert le feu sur des manifestants désarmés, l'ont se souvient du décès de Fatimetou Mint Youssouf, morte asphyxié par les grenades lacrymogènes de la police, lors d'une manifestations contre Ould Taya. Sous la démocratie de Sidi Ould Cheikh Abdallahi, les morts sont tombés sous des balles réelles, tiré non sur les pieds (pour immobiliser), mais sur la tête, donc avec la volonté de donner la mort.
Ceci est l'une des toutes premières réalisations de Sidi Ould Cheikh Abdallahi, d'autres suivrons certainement, demain, lors de la gigantesque manifestation qui aura lieu à Nouakchott.

jeudi 1 novembre 2007

Mariage, divorce, assassinat : Il y a quelque chose de pourri dans le royaume du Danemark

La sublime Touareg file sur le bitume, au volant, Tekeiber accélère, pressée de faire la surprise à son mari, afin de lui apprendre la bonne nouvelle : les voisins ont fini par céder ! Cette affaire la tourmente depuis plus d'un an : juste après que son mari a fait un coup d'état avec un groupe d'ami, elle a décidé de construire la plus belle maison de la Mauritanie, pour ça,, il lui faut un terrain idéalement situé, elle jette son dévolu sur un pâté de villa, en plein cœur de Tevragh Zeina, tous les riverains finissent par vendre, même les plus réfractaires, ce qui ne là surprend qu'à peine, au cour de sa vie elle a appris que rare sont ceux qui résistent à l'attrait qu’exerce une liasse de billets de deux mille ouguiya.

Tous, sauf, cette famille, qui ne veulent absolument pas vendre, Tekeiber est allé jusqu'à leur proposé la même somme qu’elle a dépensé pour acheter les sept autres maisons, sans succès. Jusqu’à la semaine dernière, quand Tekeiber apprend que le fils aîné de cette famille est emprisonné dans le cadre de l'affaire de la drogue. Là, elle demande à voir le père, pour lui dire que, s'il accepte de vendre, elle lui garantit la liberté totale pour son fils, il demande un délai de réflexion. Il y'a dix minutes, il l'appelle pour lui dire oui. Sans perdre de temps elle prend sa voiture, direction : le palais présidentiel.

Elle ralentit à peine pour passer le portail, répondant machinalement au salut militaire des gardes en faction, se gare et déboule comme une furie dans les couloirs de la présidence, elle connaît le chemin par cœur, elle ne passe donc pas par le secrétariat, pas le temps, elle connaît un raccourci, l'actuel bureau de son mari est celui utilisé jadis par Ould Taya pour ses rencontres galantes, il possède donc une porte à l'arrière, que Tekeiber ouvre sans frapper, pour voir le spectacle le plus horrible auquel elle n'a jamais assisté : Son mari, son propre mari, le colonel Mohamed Ould Abdel Aziz, à genoux, la moustache plongée dans l'entrecuisse d'une fille allongé sur le bureau, gambe largement écartée, elle ne voit pas son visage. La fille se redresse mais Tekeiber ne distingue toujours pas son visage, cette fois à cause des larmes qui commencent à lui obstrué la vue.

Tekeiber tourne les talons, elle entend Mohamed lui crier "attend", mais la fille lui dit, d'un ton mi-autoritaire mi-langoureux : "Laisse tomber", Tekeiber reconnaît la voix, ce qui redouble sa rage, elle s'arrête, réprime l'envi de revenir déchiqueter le visage de cette petite prétentieuse mais devine, à la silhouette imposante de son mari, qu'il ne là laissera pas faire, alors elle presse le pas vers sa voiture, en serrant les dents.

Dans sa précipitation, elle n’a même pas remarqué la silhouette longiligne de Khattou Mint El Boukhary, la première dame, cachée derrière la porte, qui visiblement n’a pas perdu une miette de l’incident et, à en juger par le sourire qu’elle arbore, trouve la tournure des évènements tout à fait à son goût.

Une semaine plus tard, Tekeiber annonce la nouvelle à ses copines : D’un commun accord, son mari et elle ont décidé de divorcer, naturellement, il lui laisse la maison, le marché, la villa de Rabat et l'appartement parisien, ainsi qu'une tripoté de voitures de luxe et une bonne somme d'argent, elle ajoute qu'avant de partir, Mohamed lui a dit : Si un jour tu as besoin de quelque chose, n'importe laquelle, sache que mon bureau te reste largement ouvert", venant de l'homme le plus puissant de la Mauritanie, cette promesse vaut son pesant d'or.

Elle répond, amère : "la prochaine fois, j'appellerais avant de venir", Mohamed ne sourit pas, il a toujours peu goûté l'humour noir de sa désormais ex épouse.

Un mois après ces entrerait, Mohamed passe à la maison pour récupérer de l'argent dans son coffre fort qu'il n'a pas encore déménagé, Tekeiber lui demande de s'occuper de son visa, ainsi que celui de ses amis, avec lesquelles elle a décidé de partir à Paris, faire du shopping, il lui répond qu'il doit faire un saut à Saint-Louis, dans la nuit, et lui promet de s'en occupé dès son retour.

Le voyage s'est très bien passé, il a pu transférer l'argent qu'il voulait, via Saint-Louis, vers son compte à Genève, de là, un intermédiaire s'en occupera, il est à peine 5 heure du matin, le jour se lève sur Rosso-Sénégal, de là où il se trouve, il voit quelques personnes s'activer, en face, sur la côte mauritanienne du fleuve, afin de démarrer le bac, il a prévenu le Wali de Trarza à la dernière minute, c'est comme ça qu'il fait, c'est comme ça qu'il a toujours fait.

Il est debout à côté de sa Range Rover quand il entend sonner son portable, tien, Mattel capte sur la rive sénégalaise !

Son interlocuteur, un jeune Lieutenant dont il se souvient d’à peine le nom, le prévient de ce que la presse du lendemain appellera "la tentative d'assassinat de Ould Abdel Aziz", il remercie, raccroche en démarrant en trombe. Direction : Dakar.

Le cadran chromé du GPS affiche 8h52 quand la Range pénètre dans le garage d'une villa située aux abords des Almadi, la porte s'ouvre, Mohamed est soulagé de voir le Commandant Sidiya. Dès qu'il a vu son sourire, il a compris que tout est rentré dans l'ordre, c'est ça aussi d'avoir une équipe réactive.

Il se laisse choir sur le fauteuil, se sert un verre de thé et écoute l'exposé de son bras droit : le tuyau est bon, les cinq conjurés ont étaient apprehendés dans une maison à Tigeund, ils se préparaient pour intercepter Mohamed, sur la route. D’après le premier compte rendu de l’interrogatoire, ils avaient toutes les informations nécessaires, par exemple ils savaient qu'il était seul, ils connaissent la marque, le model, la couleur et même le numéro de la plaque minéralogique de sa voiture et, le plus important : ils savaient à quel moment il passera la frontière.

A l'heure actuelle, les cinq sont aux arrêts, à l'Etat-major, celui qui les a dénoncé (et qui devait faire parti du complot) a été arrêté avec eux, il avait tenu à les accompagné pour ne pas éveillé leurs soupons, naturellement, dès leur arrestation, il a été mis à part, actuellemnt il attend, dans le bureau du chef d'Etat-major.

Et Sidiya de conclure :
- Comme tu me là demandé, un jet t'attend, sur le tarmac de l'aérodrome Dakar-Yoff, à quelques minutes d'ici.
- J'ai un dernier service à te demander, mon ami, pourrait-tu, s'il te plait, t'occuper de la récompense de ce Lieutenant, voit s'il veut une promotion, un grade de Capitaine ou de l'argent, donne lui ce qu'il veut, après tout il m'a sauvé la vie.
- Tu compte le voir aujourd’hui ?
- Pourquoi faire ? - Pour lui dire merci, non ?
- Pas question, donne-lui tout ce qu’il veut mais je ne tient pas à le rencontrer, je déteste les mouchards.
- A vos ordres, mon colonel.
Tandis que le jet prenait de l'altitude, Ould Abdel Aziz tournait et retournait la question dans sa tête, pour la centième fois : il y'avait trois personnes au courant de ce voyages, trois femmes plus précisément :

1- Khattou Mint El Boukhary, la Première Dame, mais aussi son associé en affaire, l'argent transféré était sa part sur l'avance concédée par Lakchmi Mittal, dans le cadre de la vente de la SNIM à Arcelor-Mittal, vente qui n’aurait jamais pu avoir lieu sans l’entregent de Khattou, et surtout sans l’ascendant considérable qu’elle exerce sur son mari, le Président de la République,
2- Sa futur épouse Amal Mint Cheikh Abdallahi, conseillère (et fille) du Président, chargée des relations avec les bailleurs de fond - celle, précisément, que Tekeiber avait surprise, allongé sur le bureau de Ould Abdel Aziz, qui lui administrait un profond cunnilingus,
3- Son ex femme Tekeiber Mint Ahmed.
Au moment ou l'avion survolait le Lac Rose, une idée s'impose, violemment, à Ould Abdel Aziz : une seule femme connaissait le model de sa voiture, c'est la dernière des trois qu'il a vu, juste avant de prendre la route de Rosso, c'est simple : il a quitté la Présidence de la République à bord d'un véhicule militaire, qu'il a abandonné dans une villa à îlot C, dans laquelle il a récupérer la Range Rover, qu'il conduit pour la première fois et pour cause : Elle vient juste d'être livrée.
Ensuite il est passé par son ancienne maison, puis direction le Sénégal.
Quant au mobil du crime, il crevait les yeux : la jalousie.
Soulagé, il rabat le siège et sombre dans un profond sommeil, et quand le pilote amorça sa descente sur l'aéroport international de Nouakchott, il ronflait encore.
Deux jours plus tard, Sidi Ethmane Ould Ghaddour, le boyfriend d’Amal, se présente à la porte de la Présidence, ce n’est pas la première fois qu’il vient depuis l’élection de Sidi Ould Cheikh Abdallahi à la tête du pays, mais c’est la premier fois qu’il vient sans rendez-vous, ceci dit il n’a pas eu le choix : Amal ne répond plus à ses coups de fils.
Il arrête son coupé Mercedes SLK sur le bas-côté, un garde vient le voir, il lui donne son nom, le garde l’invite à attendre puis repart vers le poste de commandement.
Quelques minutes plus tard un Lieutenant-colonel vint à sa rencontre et, sans préambule, il le prend par la gorge puis le tire dehors jusqu’à ce que sa tête sorte du véhicule, puis lui dit : "La prochaines fois que je te vois dans les parages, je te déchire en morceaux (ngat’ak tacheu tacheu), maintenant file, va t’en, allez oust".
A Nouakchott, dans les milieu autorisés, on dit que l’annonce du mariage de Mohamed Ould Abdel Aziz et d’Amal Mint Cheikh Abdallahi n’est plus qu’une question de jours.

mardi 17 juillet 2007

Le RFD exige la démission du ministre des pêches

Dimanche dernier, le parti Sawab a organisé un débat intitulé « identité nationale : socles et défis », les échanges tournait essentiellement autour de la question des réfugiés. Etaient invités, entre autre :

- Mohamed Yehdih Ould Breidelleil, Sawab
- Jemile Ould Mansour, député de la mouvance islamiste modérée
- El Moudir Ould Bouna, ancient minister de Ould Taya
- Khalil Ould Tayeb, APP (nassériste)
- Ahmed Ould Beyah, écrivain d’obedience bâathiste
- Sadava Ould Cheikh El Houssein, dirigeant du RFD
- Hmah Aallah Ould Salem, professeur à l’université de Nouakchott

Ainsi que d’autres personnalités du monde politique, des médias et de la société civile. Le débat a été largement couvert par les médias arabophone mais, étrangement, aucun média francophone n’en a parlé.

Ouvrant les débat, Mohamed Yehdih Ould Breidelleil, figure historique du nationaliste arabe en Mauritanie (courant baathiste pro Irak) a déclaré que les mauritaniens, ces derniers temps, sont perturbé à cause de l’amalgame entre la notion de citoyenneté et celle d’identité, il s’est demandé ou ira la loyauté des nouveaux arrivant ? à la Mauritanie ou à un autre pays ? ces arrivant sont-ils bien des mauritaniens de souches ?

Il a ajouter que ces question n’ont pas eu jusqu’ici des réponses claires, ce qui inquiète beaucoup de mauritaniens, en demandant aux nouveaux arrivants de prouver qu’ils sont mauritaniens de souche et que leurs loyauté va d’abord à la Mauritanie, avant de conclure en demandant de trancher, une bonne fois pour toute, la question de la langue, estimant qu’il est honteux que l’administration continue à travailler essentiellement en français, langue du colonisateur.

Il a ajouté qu’il est possible d’envisager un certain nombre de concession, par exemple le fait d’enseigner les langues nationales à ceux qui en font la demande, mais que, en contre partie, tous le monde doit respecter l’arabe, langue majoritaire du pays selon lui.

Prenant la parole, l’écrivain bâathiste Ahmed Ould Beyah a dit que l’existence même de la Mauritanie en tant que nation est menacée par trois danger :

- Une immigration galopante, en provenance du sud, qui tend à modifier la structure démographique du pays,
- Une caste francophile qui dirige le pays depuis l’indépendance, et qui offre aide et assistance aux nouveaux arrivant, notamment dans l’administration publique,
- Un parapluie protecteur, dirigé par la France, qui tend à effacer l’identité culturel du pays.

Hmad Allah Ould Salem, professeur à l’université de Nouakchott, a quand à lui mis en garde contre la fin de l’état mauritanien si l’immigration se poursuit, il a ensuite dénoncé le rôle joué par Youssou N’Dour en 1989. Selon lui, lors des évènements d’avril 1989, le célèbre artiste sénégalais aurait incité au lynchage des maures et au pillages de leurs biens. Et Ould Salem d’exprimer son étonnement dû au fait que le même Youssou N’Dour a été accueilli à Nouakchott, au plus haut niveau, il y’a quelques semaines.

D’autres intervenants ont estimés que le pays traverse la période la plus critique de toute son histoire, que sa politique extérieur (mais aussi intérieur) est gérée à partir de Dakar et Ouagadougou.

Intervenant au nom de son parti, le RFD, Sadava Ould Cheikh El Houssein a quand à lui reconnu au Sénégal, au Mali et au Burkina-Faso le droit d’ingérence car, selon lui, du moment que ces pays ont planifié et financé la campagne de l’actuel président, dès lors il est logique que ces pays exigent un retour sur investissement, même si c’est au détriment de la souveraineté nationale de la Mauritanie.

Sadava a ajouter que le premier ministre Zein Ould Zeidane est un déporté même s’il essaie de le faire oublier, car il a été déporté du Sénégal en 1989, et à ce titre il n’a pas le droit d’ignorer le calvaire des mauritaniens qui ont étaient, comme lui, expulsé du Sénégal en 1989.

Sadava a jeté un pavé dans la marre en disant que l’un des membres de l’actuel gouvernement est de nationalité sénégalaise, avant d’ajouter que la crise de la langue arabe n’est pas seulement identitaire mais économique, en disant que 85% des mauritaniens sont incapable d’occuper des emplois décents, car ils ont reçu un enseignement en arabe, alors que le français est exigé pour travailler, selon lui c’est une politique voulu, dans le but de clochardiser les véritables mauritaniens en les empêchant d’avoir des conditions de vies décentes.

Les nasséristes Khalil Ould Tayeb (APP) et El Moudir Ould Bouna (PRDR) ont mollement contredit les affirmations de leurs « frères » bâatistes, quand à Jemil Ould Mansour, il est intervenu juste pour contester le fait que l’islam fasse partie de l’identité arabe.

Pour finir, il convient de noter que le gouvernement de Zein Ould Zeidane compte quatre ministre négro-africains :

- Ministre de l'Intérieur, Yall Zakaria, né en 1951 à Aïoune,
- Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, Corréra Issagha, né en 1942 à Maghama,
- Ministre de l'Artisanat et du Tourisme, Bâ Madine Madiaw, né à Rosso en 1953,
- Ministre des Pêches : Soumaré Alassane, né à Dakar en 1951.

Tous sont de nationalité mauritanienne, par élimination, le seul susceptible de s’attirer le courroux du RFD est Soumaré Alassane, vu son lieu de naissance.

Pour information, Soumaré Alassane est descendant d’une illustre et grande famille du Guidimagha, son frère n’est autre que Soumaré Ousmane qu’on ne présente plus, quand à son père, il est grand chef du village de Ghabou, toujours dans le Guidimagha.

L’accusation est grave car, selon la constitution mauritanienne, tout citoyen mauritanien qui possède un passeport non-mauritanien est automatiquement déchu de sa nationalité, donc selon Sadava la Mauritanie a nommé un sénégalais au poste très stratégique de ministre des pêches.

Quand il a pris la parole lors du débat de Sawab, Sadava ne s’exprimait pas en son nom propre, mais au nom du RFD, le plus grand parti politique du pays en terme de représentation parlementaire, et s’il met en doute la « mauritanité » d’un ministre, c’est qu’il possède des preuves solides pour étayer ce qu’il avance.

Si de telles preuves sont avancées, alors non seulement Soumaré Alassane doit démissionner, mais il doit être expulsé vers le Sénégal, afin de régulariser sa situation administrative, et s’il désire revenir en Mauritanie il pourra toujours se présenter avec des papiers sénégalais, et non un passeport mauritanien qu’il ne mérite pas selon le responsable du RFD.

Par extension, on va appliquer ce raisonnement à tout le monde, il n’y a pas de raison que les victimes soient toujours les mêmes, car d’après sa biographie officielle, Aicha Mint Sidi Bouna, notre ministre de l’environnement, est née en 1975 à … Moscou !

Rappelons que Sadava a intégré le RFD après la chute de Ould Taya, et du temps où il était fervent militant du PRDS, il n’avait pas de telles scrupules, autrement il aurait remarqué que Mint El Welaty et Mohamedou Ould Michel, par exemple, possèdent tous les deux des passeport français, ce qui ne les a pas empêché d’occuper des postes ministériels, et ce qui n’as pas empêché Sadava d’applaudir leurs nominations.

Dernier détails : Sadava est né au Mali.

vendredi 29 juin 2007

Zein Ould Zeidane veux placer un proche à la tête de la FFRIM


Il y'a quelques années, Wéled, se presente à la bourse de Ehl Balla pour acheter un 4X4 flambant neuf, de marque Toyota RAV4, il n'arrive pas à se mettre d'accord avec le vendeur mais, très desireux d'aquerir le véhicule, Wéled consent à payé le prix demandé, sans négocié, mais à une condition : il dit qu'il n'a pas tout le montant, il lui manque 2 millions d'ouguiya qu'il propose de payé en ... chèque-bon de la FIFA !

Wéled n'est autre que le fils de Geumine Ould Cheigeuer, à l'époque président de la Fédération Mauritanienne de Football, la FFRIM. Le scandal a éclaté quand Ould Balla a voulu echanger les bons que la FIFA donnent une fois par an, pour aidé les fédérations des pays en voie de développement, finallement ça a été étoufé mais la FIFA en a eu vent et a demandé le départ de Geumine, sinon ils suspendent l'aide à la FFRIM.

Geumine est limogé, il a été remplacé par Moulaye Ould Abass, le PDG de la BMCI et heritier de la fortune de l'homme d'affaire mauritanien, feu Sidi Mohamed Ould Abass, un self made made qui a fondé la BMCI, la Socométal et Novotel-Mauritanie entre autre. Le mandat de Moulaye a pris fin le 31 mars 2007. Depuis, la bataille de succession fait rage.

D'un côté il y'a Camara Saleck, l'ancien président du Comité Olympique Mauritanien, et de l'autre il y'a Mohamed Salem Ould Boukhreiss, qui à l'avantage d'appartenir à la belle-famille du Premier Ministre Zein Ould Zeidane.

Pour être sûr de gagner, Monsieur Ould Boukhreiss a besoin de se presenter comme candidat unique, pour y arriver il faut eliminer Monsieur Camara de la course, c'est dans ce but qu'il a utilisé un vice de forme dans le dossier de Monsieur Camara, en disant que ce dossier a été déposé après le 5 janvier 2007, date de cloture des dépôts de candidature.

Les soutient de Monsieur Camara avancent que c'est Madame Mehlé Mint Ahmed, la ministre de la jeunesse et des sports de l'époque, qui as prématurément arrêté de recevoir les dossiers des candidatures, alors que normalement les candidats pouvaient déposer leurs dossier jusqu'à la date de fin du mandat en cours, c'est à dire jusqu'au 31 mars.

La ministre a avancé comme argument le fait que l'élection aura lieu après la fin de la transition, et qu'elle ne veux pas s'occuper d'un dossier qu'elle ne menera pas jusqu'au bout. Du coup elle a cessé de recevoir les dossier et a demandé d'attendre la fin de la transition. Comme à l'époque les gens avaient d'autres chats à fouetter (le vote de la constitution, les élections législatives, municipales, sénatoriales et présidentielle, l'arréstation de Zeidane, de Ould Lekwar et ses amis ... etc), personne n'y a vraiment preté attention.

Elle refile donc le bébé avec l'eau du bain à son successeur Mohamed Ould Yarg, à lui de décidé s'il va recevoir ou non de nouveaux dossiers de candidatures. Le vote aura lieu lors de la prochaine cession de l'assemblée générale de la FFRIM, qui aura lieu le 21 juillet 2007.

Est ce que Camara fait peur à Ould Boukhreiss au point qu'il veux tout faire pour eviter de l'affronter ? Est ce que la bonne manière pour séléctionner le meilleur président, c'est la candidature unique ? Dans ce cas, à quoi bon voter ? Ne vaux-t-il pas mieux donner le choix entre plusieurs candidats, au lieu de venir pour enteriner une candidature « imposée » ?

Toujours est-il que les journeaux proche de la primature (La Tribune de Ould Oumère et Nouakchott-Info de Ould Nenni entre autre) sont mis à contribution pour promouvoir la candidature de Ould Boukhreiss, et démonter preuve à l'appui que la date de dépôt des dossiers était le 5 janvier 2007 au plus tard, et qu'à cette date seul le dossier de Ould Boukhreiss a été déposé, par conséquent il est le seul candidat. L'assemblée générale de la FFRIM se réunira pour le désigner président. C'est la loi. Point. Si vous avez un problème, allez voir Mehle Mint Ahmed, la ministre des sports sous la transition, c'est elle qui as pris cette décision.

Comme si les décisions prises sous la transition doivent obligatoirement être considérées comme des paroles sacrées.

jeudi 28 juin 2007

Les prison de la CIA en Mauritanie : l’emplacement exact


Après la lecture de cette note, quelques journalistes seront peut être tenté d’aller vérifier si effectivement il y’a des prisons, je leurs conseille, dès cette ligne, avant même de terminer la lecture, de passer un coup de fil afin de préparer un bon 4X4 avec des bidons d’eau et de diesel, et de se munir de pas mal d’argent liquide, le voyage sera long, fatigant et coûteux.

« Ichemmimène », retenez bien ce nom, c’est la destination finale, l’antichambre de l’enfer pour les prisonniers, mais un havre de paix pour les soldats US, les maisons sont en préfabriqué, environ 45 Degrés Celsius de différence entre la température intérieure et extérieure. Les soldats évoluent dans un environnement climatisé alors que les prisonniers rôtissent au soleil, vous êtes aux avant-postes de l’enfer, bienvenue des les Majabatt El Koubra.

Tout a commencé en 1970, quand un ingénieur de l’américain TEXACO réalise des relevés sismiques dans le bassin de Taoudenni, il découvre que le sous-sol regorge de pétrole et de gaz, tout excité, il se met à forer le sol pour approfondir la recherche, il en réfère à son responsable, finalement les quantités estimées ne sont pas jugées rentables au vu du coût d’extraction.

Par acquis de conscience l’ingénieur transmet une copie de son rapport au siège de TEXACO à Baumont (Texas), et remet les bandes originales des données sismiques à la Direction des Mines et de la Géologie, qui classe le dossier dans les archives sous le nom Ablog-1, du nom du puit creusé pour les besoins des relevés. Affaire classée.

En 1974, l’italien AGIP refait d’autres relevés dans la même zone et arrive à des conclusions similaires, un rapport est envoyé au siège à Milan et classé sous le nom Ouasa-1, le dossier est transmis aux archives de la DMG, à Nouakchott, et classé sans suite.

Trente ans plus tard, une mystérieuse agent double, de nationalité française, mais qui travaille occasionnellement pour la CIA, arrive à Nouakchott, elle se lie d’amitié avec Isselmou Ould Tajedine le PGD de la BCI, ce dernier là présente à Khaddad Ould Moktar dont elle devient très proche, elle lui confie sa volonté de faire des affaires en Mauritanie et Khaddad là présente à son ami Zeidane Ould Hmeida, à l’époque ministre du pétrole.

Elle s’appelle Corinne Perrin.

Au même moment, un homme d’affaire australien fait le tour du monde des conférences sur le pétrole, il fait le constat suivant : « le pétrole est de plus en plus rare, donc de plus en plus cher, au lieu de chercher des nouvelles découvertes il serais plus intelligent de ressortir les découvertes faites au milieu du XX ème siècle et classé sans suite, car entre temps les coûts d’extractions ont baissé et le prix du baril s’est envolé, donc bénéfice garantie ». Ses interventions ne remportent pas l’adhésion mais il est persuadé d’avoir raison.

Il s’appelle Max de Vierti.

Ses origines italiennes lui ouvrent les portes du siège milanais d’AGIP, c’est là qu’il découvre le rapport Ouasa-1 dans les archives, il décide de remonter le fil et part à Aumont au Texas, seconde découverte : Ablog1 qui le conforte dans ses prévisions, il s’envole alors à Perth, capitale de l’Australie Occidentale. C’est là qu’il rencontre les dirigeants de Woodside, il leur fait part de ses découvertes et les hautes instances du pétrole australien lui promettent discrétion, appuis et soutien financier.

Max de Vierti arrive à Nouakchott, il se met à la recherche d’une personne qui parle français, qui possède une bonne connaissance de l’environnement juridique locale et qui a ses entrée au ministère du pétrole, il tombe très rapidement sur Corinne Perrin et lui explique son histoire, elle lui donne son accord pour travailler avec lui

A la fin de l’entretien, ahuri par le culot et surtout la chance de l’australien, elle lui dit : « Monsieur de Vierti, vous avez la Baraka », il lui répond : « Madame, vous venez de me donner une idée pour le nom de notre future société », elle répond du tac au tac : « ce ne sera pas la dernière idée que je vous donne ». Une amitié est née.

La suite est connue : les deux fondent la Baraka Pétroleum, une entreprise de droit australien, et sa filiale mauritanienne, la Baraka Mauritanian Ventures Limited (BMV), grâce aux liens entre Madame Perrin et Zeidane Ould Hmeida, le ministère du pétrole consent à vendre à la BMV les bandes originales des données sismiques réalisées par TEXACO en 1970 (devenu entre temps Chevron-Texaco), ainsi que celles réalisées par AGIP en 1974, Zeidane touche une commission de 2 millions de dollars en liquide, remise en main propre par Madame Perrin, à Nouakchott, en novembre 2005.

Max de Vierti exulte : les réserves récupérables du Bassin de Taoudenni sont estimées à 500 millions de barils de pétrole, et un volume équivalent en gaz, infiniment plus que ses prévisions les plus optimistes. A Perth aussi les actionnaires ne sont pas mécontents puisque le cours de l’action en bourse de Woodside s’envole en flèche.

Mais aux Etats-Unis, les stratèges du Pentagone ont un autre soucis : celui de trouver de nouveaux endroits pour sous-traiter la torture des prisonniers de la guerre contre le terrorisme islamiste, car il est devenu pratiquement impossible de torturer en Occident, c’est dans ce cadre que la découverte du pétrole dans le bassin de Taoudenni tombe à pic pour eux, du coup la Mauritanie est rattachée, de justesse, au plan du Grand Moyen Orient, cher à Condoleezza Rice.

Il a été décidé de procéder comme au Soudan : provoquer une crise alimentaire aigu dans l’Est de la Mauritanie, sur le modèle du Darfour, afin de rendre possible un nouveau découpage administratif, qui permet de changer la carte de la Mauritanie, c’est à dire faire émerger de nouveaux Etats, qui s’entendent sur toute la zone pétrolifère, c’est dans ce cadre que trois conflits territoriaux ont été activé :

- Dans le Sud, le problème des réfugiés permettra l’annexion une partie des quatre régions de la vallée (Trarza, Brakna, Gorgol et Guidimagha) dans ce qui sera un pays frontalier au Sénégal,

- Dans l’Est, les Touaregs aurons la région la plus « rentable » puisqu’elle s’étendra sur toute la région qui va de Tombouctou à Kayes, et qui englobera les deux Hodh et une partie de l’Assaba,

- Dans le Nord, les négociations sur le dossier du Sahara ont été activé comme par hasard, et comme par hasard la Mauritanie est invitée, le but final est d’obtenir une autonomie pour la zone qui va de Saqia El Hamra et Wadi Deheb à Tiress Zemou et Dakhlet Nouadhibou, en englobant le nord de l’Inchiri,

Le reste de la Mauritanie, c’est à dire l’Adrar, le Tagant, sera inclus, d’une manière ou d’une autre, à l’un des trois Etats émergeants.

N’ayant pas prévu Lemgheity, Ould Taya a signé son arrêt de mort, la CIA contacte le n°2 du régime et lui propose de devenir président, Ely Ould Mohamed Vall dit oui, le prix : accepter l’installation de deux prisons américaines sur le territoire mauritanien, l’une dans les eaux territoriales, en plein Océan Atlantique, et l’autre dans le désert. Pour brouiller les pistes et orienter les doutes ailleurs, les américains commencent par rejeter le coup d’état du 3 août 2005, et une fois que la situation devient très crispée, ils annoncent une reconnaissance conditionnée, ce qui donne l’illusion d’une victoire diplomatique remporté par le CMJD, et assoit du même coup l’autorité de Ould Mohamed Vall.

Ely se méfiera toujours de son n°2, le Colonel Mohamed Ould Abdel Aziz, il sait qu’au moindre faux pas les américains le mettront à sa place, à la présidence, c’est d’ailleurs ce qui a failli arriver quand Ely a voulu s’accrocher au pouvoir, par le biais du bulletin blanc, finalement un gentlemen agrement a été trouvé : Ely dégage, et en contre partie il peut vider les caisses, et si ça ne lui suffit pas il peut même aller jusqu’à contracter des dettes, au nom de la Mauritanie, crédit ouvert auprès de tout ce qu’il réussi à trouver : les Emirats du Golf, le FMI, la BM … etc. Libre service bancaire, c’est les générations futurs qui payerons la facture.

C’est dans ce cadre que l’USS Iowa, l’un des plus puissants cuirassés de l’US Navy, jette l’encre à quelques dizaines de miles nautiques de Nouamghar, le mythique port de pêche des Imraguènes. L’USS Iowa est surnommé « l’Iguane » par les Marines, à cause de sa forme effilée, proche du reptile, il servira de centre de détention pour l’interrogatoire des prisonniers les moins récalcitrants.

Les américains choisissent un autre emplacement, en plein désert des Majabatt El Koubra, il sera baptisé Iguane-2. Et c’est parti pour les décollages de nuit, les avions US kidnappent les barbus un peu partout dans le monde, ils atterrissent à l’aéroport de Nouakchott ou les employés locaux de la CIA redirigent les prisonniers vers la mer ou vers l’Est, à bord des hélico, selon les notes de l’agent qui a expédié le colis.

Pour aller jusqu’à « Iguane-2 » c’est très simple, il faut partir jusqu’à Néma où il faut remplir les bidons de diesel et faire le plein des deux réservoirs, puis direction le nord jusqu’au lieu-dit Ichemmimène, à 290 Km de Néma, penser à remplir les bidons d’eau parce c’est le dernier point habité avant la destination finale.

Ensuite cap vers le nord toujours, dans cette zone tu peux rouler toute une journée, non stop, et le soir tu te rends compte que tu as parcouru seulement 250 ou 300 Km, il faut rouler, rouler et rouler, le camp Iguane-2 est situé à exactement 523 Km au nord / nord-ouest de Ichemmimène, les militaires qui l’occupent sont ultra bien équipés, ils possèdent le dernier matériel de communication, des énormes réserves d’eau potable, ils ont l’électricité grâce a des générateurs ultra-puissants, ils circulent à bord de Hummer-M1043 et bénéficient d’une excellente couverture aérienne, grâce à la vigilance des hélicoptères AH-64 Apache présents sur le site.

Les gardes frontières mauritaniens, les célèbres « Jemmala » qui surveillent cette zone à dos de chameaux, ont reçu la consigne très stricte de ne plus s’approcher de cette zone désertique, l’emplacement d’Iguane-2 n’a pas été choisi au hasard : il n’y a pas âme qui vive à 500 Km à la ronde, du coup pas besoin de surveiller les prisonniers, il n’y a pas de murs, ni barreaux, c’est une prison à ciel ouvert, celui qui tente de s’évader n’est même pas poursuivi et personne ne lui tire dessus. A quoi bon dépenser une balle pour le tuer ? la soif s’en charge.

Les deux prisons fonctionnent à plein régime, jusqu’à aujourd’hui, actuellement il y’a 39 prisonniers dont 9 en pleine mer, à bord de l’USS Iowa, dit l’Iguane. Les 30 autres prisonniers sont dans le camp Iguane-2, quelque part dans le désert mauritanien.