samedi 10 novembre 2007

412.566.000

C'est le montant en ouguiya, au billet de 2.000 UM près, que Sidi Ould Cheikh Abdallahi et Zein Ould Zeidane ont dépensé, afin de financer le premier conseil des ministres décentralisé, tenu à Nouadhibou mercredi dernier.

Pour être plus proche des problèmes des citoyens, le président a décidé de tenir un conseil des ministres en dehors du palais présidentiel, il a choisi Nouadhibou comme première ville-étape. Ironie du sort, c'est durant ce séjour qu'à éclaté l’émeute de ce que la presse appelle désormais "la révolution des gueux".
Tenir un conseil des ministres à Nouadhibou nécessite une énorme logistique, pour le transport, la sécurité, l'hébergement et la nourriture des ministres et de leurs collaborateurs, il faut parfois déplacer des services entiers, des journalistes... etc. Tout ceci a coûté près d'un demi-milliard d'ouguiya.
Résultat, le conseil des ministres à pris une seule décision : limoger Seck Amadou, Hakem de Vassala, un vieux Monsieur près de la retraite. Vassala est un petit patelin qui dépend de la Mouqataa de Basiknou, dans le Hodh Chargui. En valeur absolue, c'est la décision la plus coûteuse de l'histoire des tous les conseils des ministres.
Au moment où le conseil des ministres poursuivait ses travaux, l'est du pays s’embrasait. Les forces de l'ordre, dépassé par la situation, tirent sur la foule, à balles réelles. Il y'a eu des morts, il y'a eux des blessés, des blessés graves.
Un demi-milliard a donc été dépensé pour financer le limogeage du Hakem de Vassala, seule décision du conseil des ministres tenu à Nouadhibou. Si cet argent avait été dépensé pour soutenir les prix des denrées de première nécessité, afin d’amortir le choc de la crise économique, et rendre la hausse des prix un peu moins pénibles, y'aurait-il eu des manifestations ? Si oui, serais-elles d'une telle violence ?
Y'aurait-il eu des morts ?

jeudi 8 novembre 2007

Sidioca contre la Mauritanie, bilan : trois morts

Vendredi dernier, Oumad Ould Yali, le ministre de l'hydraulique et de l'énergie annonçait une augmentation de plus de 20% de la facture de l'eau et de l'électricité. Hier, le président de la commission national des hydrocarbures annonçait une augmentation similaire des tarifs, à la pompe, du gazole et de l'essence.
Depuis Nouadhibou, où se tient le premier conseil des ministres décentralisé, Aziz Ould Dahi, ministre de la fonction publique et porte-parole du gouvernement, a essayé de justifier ces augmentations en mettant en avant la montée du prix du baril de pétrole. Comme d'habitude le gouvernement prend le partie des commerçants-spéculateurs contre le citoyen-consommateur !
Nous sommes une nation exportatrice du pétrole, comment se fait-il que l'augmentation du prix du baril nous soit préjudiciable ?
Toujours est-il que la réponse de la rue ne s'est pas fait attendre : des manifestations spontanées ont éclaté dans différents coins du pays, d'abords à Timberda, ensuite Rosso, puis Djigeunni et Kenkoussa. Dans ces deux dernières villes, les forces de l'ordre ont étaient vite débordé par les manifestants, ils se sont referait à la hiérarchie, qui a remonté jusqu'à Sidi Ould Cheikh Abdallahi, président de la république mais aussi commandant en chef des forces armées mauritaniennes.
Sa réponse arriva, nette : feu à volonté.
Bilan : 3 blessés graves à Kenkoussa dont un, qui as reçu une balle dans la tête, est décédé lors de sont transport à l'hôpital de Kiffa. Pour les deux autres, le diagnostic vital reste incertain, voir pessimiste. A Djigeunni, le bilan est plus lourd : 2 morts, deux adolescents, âgés respectivement de 16 et 19 ans.
Pour la p0remière fois de l'histoire de la Mauritanie, les forces de l'ordre, sur instruction du président de la république, ont ouvert le feu sur des manifestants désarmés, l'ont se souvient du décès de Fatimetou Mint Youssouf, morte asphyxié par les grenades lacrymogènes de la police, lors d'une manifestations contre Ould Taya. Sous la démocratie de Sidi Ould Cheikh Abdallahi, les morts sont tombés sous des balles réelles, tiré non sur les pieds (pour immobiliser), mais sur la tête, donc avec la volonté de donner la mort.
Ceci est l'une des toutes premières réalisations de Sidi Ould Cheikh Abdallahi, d'autres suivrons certainement, demain, lors de la gigantesque manifestation qui aura lieu à Nouakchott.

jeudi 1 novembre 2007

Mariage, divorce, assassinat : Il y a quelque chose de pourri dans le royaume du Danemark

La sublime Touareg file sur le bitume, au volant, Tekeiber accélère, pressée de faire la surprise à son mari, afin de lui apprendre la bonne nouvelle : les voisins ont fini par céder ! Cette affaire la tourmente depuis plus d'un an : juste après que son mari a fait un coup d'état avec un groupe d'ami, elle a décidé de construire la plus belle maison de la Mauritanie, pour ça,, il lui faut un terrain idéalement situé, elle jette son dévolu sur un pâté de villa, en plein cœur de Tevragh Zeina, tous les riverains finissent par vendre, même les plus réfractaires, ce qui ne là surprend qu'à peine, au cour de sa vie elle a appris que rare sont ceux qui résistent à l'attrait qu’exerce une liasse de billets de deux mille ouguiya.

Tous, sauf, cette famille, qui ne veulent absolument pas vendre, Tekeiber est allé jusqu'à leur proposé la même somme qu’elle a dépensé pour acheter les sept autres maisons, sans succès. Jusqu’à la semaine dernière, quand Tekeiber apprend que le fils aîné de cette famille est emprisonné dans le cadre de l'affaire de la drogue. Là, elle demande à voir le père, pour lui dire que, s'il accepte de vendre, elle lui garantit la liberté totale pour son fils, il demande un délai de réflexion. Il y'a dix minutes, il l'appelle pour lui dire oui. Sans perdre de temps elle prend sa voiture, direction : le palais présidentiel.

Elle ralentit à peine pour passer le portail, répondant machinalement au salut militaire des gardes en faction, se gare et déboule comme une furie dans les couloirs de la présidence, elle connaît le chemin par cœur, elle ne passe donc pas par le secrétariat, pas le temps, elle connaît un raccourci, l'actuel bureau de son mari est celui utilisé jadis par Ould Taya pour ses rencontres galantes, il possède donc une porte à l'arrière, que Tekeiber ouvre sans frapper, pour voir le spectacle le plus horrible auquel elle n'a jamais assisté : Son mari, son propre mari, le colonel Mohamed Ould Abdel Aziz, à genoux, la moustache plongée dans l'entrecuisse d'une fille allongé sur le bureau, gambe largement écartée, elle ne voit pas son visage. La fille se redresse mais Tekeiber ne distingue toujours pas son visage, cette fois à cause des larmes qui commencent à lui obstrué la vue.

Tekeiber tourne les talons, elle entend Mohamed lui crier "attend", mais la fille lui dit, d'un ton mi-autoritaire mi-langoureux : "Laisse tomber", Tekeiber reconnaît la voix, ce qui redouble sa rage, elle s'arrête, réprime l'envi de revenir déchiqueter le visage de cette petite prétentieuse mais devine, à la silhouette imposante de son mari, qu'il ne là laissera pas faire, alors elle presse le pas vers sa voiture, en serrant les dents.

Dans sa précipitation, elle n’a même pas remarqué la silhouette longiligne de Khattou Mint El Boukhary, la première dame, cachée derrière la porte, qui visiblement n’a pas perdu une miette de l’incident et, à en juger par le sourire qu’elle arbore, trouve la tournure des évènements tout à fait à son goût.

Une semaine plus tard, Tekeiber annonce la nouvelle à ses copines : D’un commun accord, son mari et elle ont décidé de divorcer, naturellement, il lui laisse la maison, le marché, la villa de Rabat et l'appartement parisien, ainsi qu'une tripoté de voitures de luxe et une bonne somme d'argent, elle ajoute qu'avant de partir, Mohamed lui a dit : Si un jour tu as besoin de quelque chose, n'importe laquelle, sache que mon bureau te reste largement ouvert", venant de l'homme le plus puissant de la Mauritanie, cette promesse vaut son pesant d'or.

Elle répond, amère : "la prochaine fois, j'appellerais avant de venir", Mohamed ne sourit pas, il a toujours peu goûté l'humour noir de sa désormais ex épouse.

Un mois après ces entrerait, Mohamed passe à la maison pour récupérer de l'argent dans son coffre fort qu'il n'a pas encore déménagé, Tekeiber lui demande de s'occuper de son visa, ainsi que celui de ses amis, avec lesquelles elle a décidé de partir à Paris, faire du shopping, il lui répond qu'il doit faire un saut à Saint-Louis, dans la nuit, et lui promet de s'en occupé dès son retour.

Le voyage s'est très bien passé, il a pu transférer l'argent qu'il voulait, via Saint-Louis, vers son compte à Genève, de là, un intermédiaire s'en occupera, il est à peine 5 heure du matin, le jour se lève sur Rosso-Sénégal, de là où il se trouve, il voit quelques personnes s'activer, en face, sur la côte mauritanienne du fleuve, afin de démarrer le bac, il a prévenu le Wali de Trarza à la dernière minute, c'est comme ça qu'il fait, c'est comme ça qu'il a toujours fait.

Il est debout à côté de sa Range Rover quand il entend sonner son portable, tien, Mattel capte sur la rive sénégalaise !

Son interlocuteur, un jeune Lieutenant dont il se souvient d’à peine le nom, le prévient de ce que la presse du lendemain appellera "la tentative d'assassinat de Ould Abdel Aziz", il remercie, raccroche en démarrant en trombe. Direction : Dakar.

Le cadran chromé du GPS affiche 8h52 quand la Range pénètre dans le garage d'une villa située aux abords des Almadi, la porte s'ouvre, Mohamed est soulagé de voir le Commandant Sidiya. Dès qu'il a vu son sourire, il a compris que tout est rentré dans l'ordre, c'est ça aussi d'avoir une équipe réactive.

Il se laisse choir sur le fauteuil, se sert un verre de thé et écoute l'exposé de son bras droit : le tuyau est bon, les cinq conjurés ont étaient apprehendés dans une maison à Tigeund, ils se préparaient pour intercepter Mohamed, sur la route. D’après le premier compte rendu de l’interrogatoire, ils avaient toutes les informations nécessaires, par exemple ils savaient qu'il était seul, ils connaissent la marque, le model, la couleur et même le numéro de la plaque minéralogique de sa voiture et, le plus important : ils savaient à quel moment il passera la frontière.

A l'heure actuelle, les cinq sont aux arrêts, à l'Etat-major, celui qui les a dénoncé (et qui devait faire parti du complot) a été arrêté avec eux, il avait tenu à les accompagné pour ne pas éveillé leurs soupons, naturellement, dès leur arrestation, il a été mis à part, actuellemnt il attend, dans le bureau du chef d'Etat-major.

Et Sidiya de conclure :
- Comme tu me là demandé, un jet t'attend, sur le tarmac de l'aérodrome Dakar-Yoff, à quelques minutes d'ici.
- J'ai un dernier service à te demander, mon ami, pourrait-tu, s'il te plait, t'occuper de la récompense de ce Lieutenant, voit s'il veut une promotion, un grade de Capitaine ou de l'argent, donne lui ce qu'il veut, après tout il m'a sauvé la vie.
- Tu compte le voir aujourd’hui ?
- Pourquoi faire ? - Pour lui dire merci, non ?
- Pas question, donne-lui tout ce qu’il veut mais je ne tient pas à le rencontrer, je déteste les mouchards.
- A vos ordres, mon colonel.
Tandis que le jet prenait de l'altitude, Ould Abdel Aziz tournait et retournait la question dans sa tête, pour la centième fois : il y'avait trois personnes au courant de ce voyages, trois femmes plus précisément :

1- Khattou Mint El Boukhary, la Première Dame, mais aussi son associé en affaire, l'argent transféré était sa part sur l'avance concédée par Lakchmi Mittal, dans le cadre de la vente de la SNIM à Arcelor-Mittal, vente qui n’aurait jamais pu avoir lieu sans l’entregent de Khattou, et surtout sans l’ascendant considérable qu’elle exerce sur son mari, le Président de la République,
2- Sa futur épouse Amal Mint Cheikh Abdallahi, conseillère (et fille) du Président, chargée des relations avec les bailleurs de fond - celle, précisément, que Tekeiber avait surprise, allongé sur le bureau de Ould Abdel Aziz, qui lui administrait un profond cunnilingus,
3- Son ex femme Tekeiber Mint Ahmed.
Au moment ou l'avion survolait le Lac Rose, une idée s'impose, violemment, à Ould Abdel Aziz : une seule femme connaissait le model de sa voiture, c'est la dernière des trois qu'il a vu, juste avant de prendre la route de Rosso, c'est simple : il a quitté la Présidence de la République à bord d'un véhicule militaire, qu'il a abandonné dans une villa à îlot C, dans laquelle il a récupérer la Range Rover, qu'il conduit pour la première fois et pour cause : Elle vient juste d'être livrée.
Ensuite il est passé par son ancienne maison, puis direction le Sénégal.
Quant au mobil du crime, il crevait les yeux : la jalousie.
Soulagé, il rabat le siège et sombre dans un profond sommeil, et quand le pilote amorça sa descente sur l'aéroport international de Nouakchott, il ronflait encore.
Deux jours plus tard, Sidi Ethmane Ould Ghaddour, le boyfriend d’Amal, se présente à la porte de la Présidence, ce n’est pas la première fois qu’il vient depuis l’élection de Sidi Ould Cheikh Abdallahi à la tête du pays, mais c’est la premier fois qu’il vient sans rendez-vous, ceci dit il n’a pas eu le choix : Amal ne répond plus à ses coups de fils.
Il arrête son coupé Mercedes SLK sur le bas-côté, un garde vient le voir, il lui donne son nom, le garde l’invite à attendre puis repart vers le poste de commandement.
Quelques minutes plus tard un Lieutenant-colonel vint à sa rencontre et, sans préambule, il le prend par la gorge puis le tire dehors jusqu’à ce que sa tête sorte du véhicule, puis lui dit : "La prochaines fois que je te vois dans les parages, je te déchire en morceaux (ngat’ak tacheu tacheu), maintenant file, va t’en, allez oust".
A Nouakchott, dans les milieu autorisés, on dit que l’annonce du mariage de Mohamed Ould Abdel Aziz et d’Amal Mint Cheikh Abdallahi n’est plus qu’une question de jours.

mardi 17 juillet 2007

Le RFD exige la démission du ministre des pêches

Dimanche dernier, le parti Sawab a organisé un débat intitulé « identité nationale : socles et défis », les échanges tournait essentiellement autour de la question des réfugiés. Etaient invités, entre autre :

- Mohamed Yehdih Ould Breidelleil, Sawab
- Jemile Ould Mansour, député de la mouvance islamiste modérée
- El Moudir Ould Bouna, ancient minister de Ould Taya
- Khalil Ould Tayeb, APP (nassériste)
- Ahmed Ould Beyah, écrivain d’obedience bâathiste
- Sadava Ould Cheikh El Houssein, dirigeant du RFD
- Hmah Aallah Ould Salem, professeur à l’université de Nouakchott

Ainsi que d’autres personnalités du monde politique, des médias et de la société civile. Le débat a été largement couvert par les médias arabophone mais, étrangement, aucun média francophone n’en a parlé.

Ouvrant les débat, Mohamed Yehdih Ould Breidelleil, figure historique du nationaliste arabe en Mauritanie (courant baathiste pro Irak) a déclaré que les mauritaniens, ces derniers temps, sont perturbé à cause de l’amalgame entre la notion de citoyenneté et celle d’identité, il s’est demandé ou ira la loyauté des nouveaux arrivant ? à la Mauritanie ou à un autre pays ? ces arrivant sont-ils bien des mauritaniens de souches ?

Il a ajouter que ces question n’ont pas eu jusqu’ici des réponses claires, ce qui inquiète beaucoup de mauritaniens, en demandant aux nouveaux arrivants de prouver qu’ils sont mauritaniens de souche et que leurs loyauté va d’abord à la Mauritanie, avant de conclure en demandant de trancher, une bonne fois pour toute, la question de la langue, estimant qu’il est honteux que l’administration continue à travailler essentiellement en français, langue du colonisateur.

Il a ajouté qu’il est possible d’envisager un certain nombre de concession, par exemple le fait d’enseigner les langues nationales à ceux qui en font la demande, mais que, en contre partie, tous le monde doit respecter l’arabe, langue majoritaire du pays selon lui.

Prenant la parole, l’écrivain bâathiste Ahmed Ould Beyah a dit que l’existence même de la Mauritanie en tant que nation est menacée par trois danger :

- Une immigration galopante, en provenance du sud, qui tend à modifier la structure démographique du pays,
- Une caste francophile qui dirige le pays depuis l’indépendance, et qui offre aide et assistance aux nouveaux arrivant, notamment dans l’administration publique,
- Un parapluie protecteur, dirigé par la France, qui tend à effacer l’identité culturel du pays.

Hmad Allah Ould Salem, professeur à l’université de Nouakchott, a quand à lui mis en garde contre la fin de l’état mauritanien si l’immigration se poursuit, il a ensuite dénoncé le rôle joué par Youssou N’Dour en 1989. Selon lui, lors des évènements d’avril 1989, le célèbre artiste sénégalais aurait incité au lynchage des maures et au pillages de leurs biens. Et Ould Salem d’exprimer son étonnement dû au fait que le même Youssou N’Dour a été accueilli à Nouakchott, au plus haut niveau, il y’a quelques semaines.

D’autres intervenants ont estimés que le pays traverse la période la plus critique de toute son histoire, que sa politique extérieur (mais aussi intérieur) est gérée à partir de Dakar et Ouagadougou.

Intervenant au nom de son parti, le RFD, Sadava Ould Cheikh El Houssein a quand à lui reconnu au Sénégal, au Mali et au Burkina-Faso le droit d’ingérence car, selon lui, du moment que ces pays ont planifié et financé la campagne de l’actuel président, dès lors il est logique que ces pays exigent un retour sur investissement, même si c’est au détriment de la souveraineté nationale de la Mauritanie.

Sadava a ajouter que le premier ministre Zein Ould Zeidane est un déporté même s’il essaie de le faire oublier, car il a été déporté du Sénégal en 1989, et à ce titre il n’a pas le droit d’ignorer le calvaire des mauritaniens qui ont étaient, comme lui, expulsé du Sénégal en 1989.

Sadava a jeté un pavé dans la marre en disant que l’un des membres de l’actuel gouvernement est de nationalité sénégalaise, avant d’ajouter que la crise de la langue arabe n’est pas seulement identitaire mais économique, en disant que 85% des mauritaniens sont incapable d’occuper des emplois décents, car ils ont reçu un enseignement en arabe, alors que le français est exigé pour travailler, selon lui c’est une politique voulu, dans le but de clochardiser les véritables mauritaniens en les empêchant d’avoir des conditions de vies décentes.

Les nasséristes Khalil Ould Tayeb (APP) et El Moudir Ould Bouna (PRDR) ont mollement contredit les affirmations de leurs « frères » bâatistes, quand à Jemil Ould Mansour, il est intervenu juste pour contester le fait que l’islam fasse partie de l’identité arabe.

Pour finir, il convient de noter que le gouvernement de Zein Ould Zeidane compte quatre ministre négro-africains :

- Ministre de l'Intérieur, Yall Zakaria, né en 1951 à Aïoune,
- Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, Corréra Issagha, né en 1942 à Maghama,
- Ministre de l'Artisanat et du Tourisme, Bâ Madine Madiaw, né à Rosso en 1953,
- Ministre des Pêches : Soumaré Alassane, né à Dakar en 1951.

Tous sont de nationalité mauritanienne, par élimination, le seul susceptible de s’attirer le courroux du RFD est Soumaré Alassane, vu son lieu de naissance.

Pour information, Soumaré Alassane est descendant d’une illustre et grande famille du Guidimagha, son frère n’est autre que Soumaré Ousmane qu’on ne présente plus, quand à son père, il est grand chef du village de Ghabou, toujours dans le Guidimagha.

L’accusation est grave car, selon la constitution mauritanienne, tout citoyen mauritanien qui possède un passeport non-mauritanien est automatiquement déchu de sa nationalité, donc selon Sadava la Mauritanie a nommé un sénégalais au poste très stratégique de ministre des pêches.

Quand il a pris la parole lors du débat de Sawab, Sadava ne s’exprimait pas en son nom propre, mais au nom du RFD, le plus grand parti politique du pays en terme de représentation parlementaire, et s’il met en doute la « mauritanité » d’un ministre, c’est qu’il possède des preuves solides pour étayer ce qu’il avance.

Si de telles preuves sont avancées, alors non seulement Soumaré Alassane doit démissionner, mais il doit être expulsé vers le Sénégal, afin de régulariser sa situation administrative, et s’il désire revenir en Mauritanie il pourra toujours se présenter avec des papiers sénégalais, et non un passeport mauritanien qu’il ne mérite pas selon le responsable du RFD.

Par extension, on va appliquer ce raisonnement à tout le monde, il n’y a pas de raison que les victimes soient toujours les mêmes, car d’après sa biographie officielle, Aicha Mint Sidi Bouna, notre ministre de l’environnement, est née en 1975 à … Moscou !

Rappelons que Sadava a intégré le RFD après la chute de Ould Taya, et du temps où il était fervent militant du PRDS, il n’avait pas de telles scrupules, autrement il aurait remarqué que Mint El Welaty et Mohamedou Ould Michel, par exemple, possèdent tous les deux des passeport français, ce qui ne les a pas empêché d’occuper des postes ministériels, et ce qui n’as pas empêché Sadava d’applaudir leurs nominations.

Dernier détails : Sadava est né au Mali.

vendredi 29 juin 2007

Zein Ould Zeidane veux placer un proche à la tête de la FFRIM


Il y'a quelques années, Wéled, se presente à la bourse de Ehl Balla pour acheter un 4X4 flambant neuf, de marque Toyota RAV4, il n'arrive pas à se mettre d'accord avec le vendeur mais, très desireux d'aquerir le véhicule, Wéled consent à payé le prix demandé, sans négocié, mais à une condition : il dit qu'il n'a pas tout le montant, il lui manque 2 millions d'ouguiya qu'il propose de payé en ... chèque-bon de la FIFA !

Wéled n'est autre que le fils de Geumine Ould Cheigeuer, à l'époque président de la Fédération Mauritanienne de Football, la FFRIM. Le scandal a éclaté quand Ould Balla a voulu echanger les bons que la FIFA donnent une fois par an, pour aidé les fédérations des pays en voie de développement, finallement ça a été étoufé mais la FIFA en a eu vent et a demandé le départ de Geumine, sinon ils suspendent l'aide à la FFRIM.

Geumine est limogé, il a été remplacé par Moulaye Ould Abass, le PDG de la BMCI et heritier de la fortune de l'homme d'affaire mauritanien, feu Sidi Mohamed Ould Abass, un self made made qui a fondé la BMCI, la Socométal et Novotel-Mauritanie entre autre. Le mandat de Moulaye a pris fin le 31 mars 2007. Depuis, la bataille de succession fait rage.

D'un côté il y'a Camara Saleck, l'ancien président du Comité Olympique Mauritanien, et de l'autre il y'a Mohamed Salem Ould Boukhreiss, qui à l'avantage d'appartenir à la belle-famille du Premier Ministre Zein Ould Zeidane.

Pour être sûr de gagner, Monsieur Ould Boukhreiss a besoin de se presenter comme candidat unique, pour y arriver il faut eliminer Monsieur Camara de la course, c'est dans ce but qu'il a utilisé un vice de forme dans le dossier de Monsieur Camara, en disant que ce dossier a été déposé après le 5 janvier 2007, date de cloture des dépôts de candidature.

Les soutient de Monsieur Camara avancent que c'est Madame Mehlé Mint Ahmed, la ministre de la jeunesse et des sports de l'époque, qui as prématurément arrêté de recevoir les dossiers des candidatures, alors que normalement les candidats pouvaient déposer leurs dossier jusqu'à la date de fin du mandat en cours, c'est à dire jusqu'au 31 mars.

La ministre a avancé comme argument le fait que l'élection aura lieu après la fin de la transition, et qu'elle ne veux pas s'occuper d'un dossier qu'elle ne menera pas jusqu'au bout. Du coup elle a cessé de recevoir les dossier et a demandé d'attendre la fin de la transition. Comme à l'époque les gens avaient d'autres chats à fouetter (le vote de la constitution, les élections législatives, municipales, sénatoriales et présidentielle, l'arréstation de Zeidane, de Ould Lekwar et ses amis ... etc), personne n'y a vraiment preté attention.

Elle refile donc le bébé avec l'eau du bain à son successeur Mohamed Ould Yarg, à lui de décidé s'il va recevoir ou non de nouveaux dossiers de candidatures. Le vote aura lieu lors de la prochaine cession de l'assemblée générale de la FFRIM, qui aura lieu le 21 juillet 2007.

Est ce que Camara fait peur à Ould Boukhreiss au point qu'il veux tout faire pour eviter de l'affronter ? Est ce que la bonne manière pour séléctionner le meilleur président, c'est la candidature unique ? Dans ce cas, à quoi bon voter ? Ne vaux-t-il pas mieux donner le choix entre plusieurs candidats, au lieu de venir pour enteriner une candidature « imposée » ?

Toujours est-il que les journeaux proche de la primature (La Tribune de Ould Oumère et Nouakchott-Info de Ould Nenni entre autre) sont mis à contribution pour promouvoir la candidature de Ould Boukhreiss, et démonter preuve à l'appui que la date de dépôt des dossiers était le 5 janvier 2007 au plus tard, et qu'à cette date seul le dossier de Ould Boukhreiss a été déposé, par conséquent il est le seul candidat. L'assemblée générale de la FFRIM se réunira pour le désigner président. C'est la loi. Point. Si vous avez un problème, allez voir Mehle Mint Ahmed, la ministre des sports sous la transition, c'est elle qui as pris cette décision.

Comme si les décisions prises sous la transition doivent obligatoirement être considérées comme des paroles sacrées.

jeudi 28 juin 2007

Les prison de la CIA en Mauritanie : l’emplacement exact


Après la lecture de cette note, quelques journalistes seront peut être tenté d’aller vérifier si effectivement il y’a des prisons, je leurs conseille, dès cette ligne, avant même de terminer la lecture, de passer un coup de fil afin de préparer un bon 4X4 avec des bidons d’eau et de diesel, et de se munir de pas mal d’argent liquide, le voyage sera long, fatigant et coûteux.

« Ichemmimène », retenez bien ce nom, c’est la destination finale, l’antichambre de l’enfer pour les prisonniers, mais un havre de paix pour les soldats US, les maisons sont en préfabriqué, environ 45 Degrés Celsius de différence entre la température intérieure et extérieure. Les soldats évoluent dans un environnement climatisé alors que les prisonniers rôtissent au soleil, vous êtes aux avant-postes de l’enfer, bienvenue des les Majabatt El Koubra.

Tout a commencé en 1970, quand un ingénieur de l’américain TEXACO réalise des relevés sismiques dans le bassin de Taoudenni, il découvre que le sous-sol regorge de pétrole et de gaz, tout excité, il se met à forer le sol pour approfondir la recherche, il en réfère à son responsable, finalement les quantités estimées ne sont pas jugées rentables au vu du coût d’extraction.

Par acquis de conscience l’ingénieur transmet une copie de son rapport au siège de TEXACO à Baumont (Texas), et remet les bandes originales des données sismiques à la Direction des Mines et de la Géologie, qui classe le dossier dans les archives sous le nom Ablog-1, du nom du puit creusé pour les besoins des relevés. Affaire classée.

En 1974, l’italien AGIP refait d’autres relevés dans la même zone et arrive à des conclusions similaires, un rapport est envoyé au siège à Milan et classé sous le nom Ouasa-1, le dossier est transmis aux archives de la DMG, à Nouakchott, et classé sans suite.

Trente ans plus tard, une mystérieuse agent double, de nationalité française, mais qui travaille occasionnellement pour la CIA, arrive à Nouakchott, elle se lie d’amitié avec Isselmou Ould Tajedine le PGD de la BCI, ce dernier là présente à Khaddad Ould Moktar dont elle devient très proche, elle lui confie sa volonté de faire des affaires en Mauritanie et Khaddad là présente à son ami Zeidane Ould Hmeida, à l’époque ministre du pétrole.

Elle s’appelle Corinne Perrin.

Au même moment, un homme d’affaire australien fait le tour du monde des conférences sur le pétrole, il fait le constat suivant : « le pétrole est de plus en plus rare, donc de plus en plus cher, au lieu de chercher des nouvelles découvertes il serais plus intelligent de ressortir les découvertes faites au milieu du XX ème siècle et classé sans suite, car entre temps les coûts d’extractions ont baissé et le prix du baril s’est envolé, donc bénéfice garantie ». Ses interventions ne remportent pas l’adhésion mais il est persuadé d’avoir raison.

Il s’appelle Max de Vierti.

Ses origines italiennes lui ouvrent les portes du siège milanais d’AGIP, c’est là qu’il découvre le rapport Ouasa-1 dans les archives, il décide de remonter le fil et part à Aumont au Texas, seconde découverte : Ablog1 qui le conforte dans ses prévisions, il s’envole alors à Perth, capitale de l’Australie Occidentale. C’est là qu’il rencontre les dirigeants de Woodside, il leur fait part de ses découvertes et les hautes instances du pétrole australien lui promettent discrétion, appuis et soutien financier.

Max de Vierti arrive à Nouakchott, il se met à la recherche d’une personne qui parle français, qui possède une bonne connaissance de l’environnement juridique locale et qui a ses entrée au ministère du pétrole, il tombe très rapidement sur Corinne Perrin et lui explique son histoire, elle lui donne son accord pour travailler avec lui

A la fin de l’entretien, ahuri par le culot et surtout la chance de l’australien, elle lui dit : « Monsieur de Vierti, vous avez la Baraka », il lui répond : « Madame, vous venez de me donner une idée pour le nom de notre future société », elle répond du tac au tac : « ce ne sera pas la dernière idée que je vous donne ». Une amitié est née.

La suite est connue : les deux fondent la Baraka Pétroleum, une entreprise de droit australien, et sa filiale mauritanienne, la Baraka Mauritanian Ventures Limited (BMV), grâce aux liens entre Madame Perrin et Zeidane Ould Hmeida, le ministère du pétrole consent à vendre à la BMV les bandes originales des données sismiques réalisées par TEXACO en 1970 (devenu entre temps Chevron-Texaco), ainsi que celles réalisées par AGIP en 1974, Zeidane touche une commission de 2 millions de dollars en liquide, remise en main propre par Madame Perrin, à Nouakchott, en novembre 2005.

Max de Vierti exulte : les réserves récupérables du Bassin de Taoudenni sont estimées à 500 millions de barils de pétrole, et un volume équivalent en gaz, infiniment plus que ses prévisions les plus optimistes. A Perth aussi les actionnaires ne sont pas mécontents puisque le cours de l’action en bourse de Woodside s’envole en flèche.

Mais aux Etats-Unis, les stratèges du Pentagone ont un autre soucis : celui de trouver de nouveaux endroits pour sous-traiter la torture des prisonniers de la guerre contre le terrorisme islamiste, car il est devenu pratiquement impossible de torturer en Occident, c’est dans ce cadre que la découverte du pétrole dans le bassin de Taoudenni tombe à pic pour eux, du coup la Mauritanie est rattachée, de justesse, au plan du Grand Moyen Orient, cher à Condoleezza Rice.

Il a été décidé de procéder comme au Soudan : provoquer une crise alimentaire aigu dans l’Est de la Mauritanie, sur le modèle du Darfour, afin de rendre possible un nouveau découpage administratif, qui permet de changer la carte de la Mauritanie, c’est à dire faire émerger de nouveaux Etats, qui s’entendent sur toute la zone pétrolifère, c’est dans ce cadre que trois conflits territoriaux ont été activé :

- Dans le Sud, le problème des réfugiés permettra l’annexion une partie des quatre régions de la vallée (Trarza, Brakna, Gorgol et Guidimagha) dans ce qui sera un pays frontalier au Sénégal,

- Dans l’Est, les Touaregs aurons la région la plus « rentable » puisqu’elle s’étendra sur toute la région qui va de Tombouctou à Kayes, et qui englobera les deux Hodh et une partie de l’Assaba,

- Dans le Nord, les négociations sur le dossier du Sahara ont été activé comme par hasard, et comme par hasard la Mauritanie est invitée, le but final est d’obtenir une autonomie pour la zone qui va de Saqia El Hamra et Wadi Deheb à Tiress Zemou et Dakhlet Nouadhibou, en englobant le nord de l’Inchiri,

Le reste de la Mauritanie, c’est à dire l’Adrar, le Tagant, sera inclus, d’une manière ou d’une autre, à l’un des trois Etats émergeants.

N’ayant pas prévu Lemgheity, Ould Taya a signé son arrêt de mort, la CIA contacte le n°2 du régime et lui propose de devenir président, Ely Ould Mohamed Vall dit oui, le prix : accepter l’installation de deux prisons américaines sur le territoire mauritanien, l’une dans les eaux territoriales, en plein Océan Atlantique, et l’autre dans le désert. Pour brouiller les pistes et orienter les doutes ailleurs, les américains commencent par rejeter le coup d’état du 3 août 2005, et une fois que la situation devient très crispée, ils annoncent une reconnaissance conditionnée, ce qui donne l’illusion d’une victoire diplomatique remporté par le CMJD, et assoit du même coup l’autorité de Ould Mohamed Vall.

Ely se méfiera toujours de son n°2, le Colonel Mohamed Ould Abdel Aziz, il sait qu’au moindre faux pas les américains le mettront à sa place, à la présidence, c’est d’ailleurs ce qui a failli arriver quand Ely a voulu s’accrocher au pouvoir, par le biais du bulletin blanc, finalement un gentlemen agrement a été trouvé : Ely dégage, et en contre partie il peut vider les caisses, et si ça ne lui suffit pas il peut même aller jusqu’à contracter des dettes, au nom de la Mauritanie, crédit ouvert auprès de tout ce qu’il réussi à trouver : les Emirats du Golf, le FMI, la BM … etc. Libre service bancaire, c’est les générations futurs qui payerons la facture.

C’est dans ce cadre que l’USS Iowa, l’un des plus puissants cuirassés de l’US Navy, jette l’encre à quelques dizaines de miles nautiques de Nouamghar, le mythique port de pêche des Imraguènes. L’USS Iowa est surnommé « l’Iguane » par les Marines, à cause de sa forme effilée, proche du reptile, il servira de centre de détention pour l’interrogatoire des prisonniers les moins récalcitrants.

Les américains choisissent un autre emplacement, en plein désert des Majabatt El Koubra, il sera baptisé Iguane-2. Et c’est parti pour les décollages de nuit, les avions US kidnappent les barbus un peu partout dans le monde, ils atterrissent à l’aéroport de Nouakchott ou les employés locaux de la CIA redirigent les prisonniers vers la mer ou vers l’Est, à bord des hélico, selon les notes de l’agent qui a expédié le colis.

Pour aller jusqu’à « Iguane-2 » c’est très simple, il faut partir jusqu’à Néma où il faut remplir les bidons de diesel et faire le plein des deux réservoirs, puis direction le nord jusqu’au lieu-dit Ichemmimène, à 290 Km de Néma, penser à remplir les bidons d’eau parce c’est le dernier point habité avant la destination finale.

Ensuite cap vers le nord toujours, dans cette zone tu peux rouler toute une journée, non stop, et le soir tu te rends compte que tu as parcouru seulement 250 ou 300 Km, il faut rouler, rouler et rouler, le camp Iguane-2 est situé à exactement 523 Km au nord / nord-ouest de Ichemmimène, les militaires qui l’occupent sont ultra bien équipés, ils possèdent le dernier matériel de communication, des énormes réserves d’eau potable, ils ont l’électricité grâce a des générateurs ultra-puissants, ils circulent à bord de Hummer-M1043 et bénéficient d’une excellente couverture aérienne, grâce à la vigilance des hélicoptères AH-64 Apache présents sur le site.

Les gardes frontières mauritaniens, les célèbres « Jemmala » qui surveillent cette zone à dos de chameaux, ont reçu la consigne très stricte de ne plus s’approcher de cette zone désertique, l’emplacement d’Iguane-2 n’a pas été choisi au hasard : il n’y a pas âme qui vive à 500 Km à la ronde, du coup pas besoin de surveiller les prisonniers, il n’y a pas de murs, ni barreaux, c’est une prison à ciel ouvert, celui qui tente de s’évader n’est même pas poursuivi et personne ne lui tire dessus. A quoi bon dépenser une balle pour le tuer ? la soif s’en charge.

Les deux prisons fonctionnent à plein régime, jusqu’à aujourd’hui, actuellement il y’a 39 prisonniers dont 9 en pleine mer, à bord de l’USS Iowa, dit l’Iguane. Les 30 autres prisonniers sont dans le camp Iguane-2, quelque part dans le désert mauritanien.

mardi 26 juin 2007

Breaking News : mariage de la fille de Sidioca


Le mariage de Mademoiselle Amal Mint Cheikh Abdallahi, la fille unique du président, aura lieu avent la fin de l’année en cours, c’est que vient de révéler le conseiller matrimoniale de la présidence de la république, Monsieur Adbelly.

L’information, encore tenue secrète, n’est connue que par un cercle très restreint, même l’entourage de l’heureux élu n’est pas au courant, le mari n’est autre que l’actuel boyfriend de Amal, Monsieur Sidi Ethmane Ould Gaddour, représentant exclusif de Canal-Satellite en Mauritanie.

Il va de soit que la mariage sera totalement organisé par Abdelly, qui as fait cette déclaration devant un cercle intime, il a confier que c’est dans ce but que Madame Khattou Mint El Boukhary, la première dame, a mis à sa disposition une aile du palais présidentiel, dans laquelle il a emménagé il y’a de quelques jours.

Abdelly a terminer en disant qu’il est pressé que ce mariage se termine bien, il a dit que la première dame lui a promis un poste de premier conseiller dans l’ambassade de son choix, mais après le mariage. Il penche pour Paris, vu qu’il s’entend bien avec la future ambassadrice, Madame Lematt Mint Ewnène.

Abdelly appartient à Ideydba, la tribu de Sidi Ould Cheikh Abdallahi, ce dernier est surnommé Sidi-le'tach (Sidi-la-soif) par les Nouakchottois car, pendant que les gens ont soif, lui veuille au bon arrosage du jardin de la présidence.

lundi 25 juin 2007

Le vrai CV de Mounina, ambassadrice de la Mauritanie à Genève



Pour piloter l’une des plus prestigieuses ambassades mauritaniennes, le Président de la République a choisi une femme qui a gravi tous les échelons de la diplomatie, reconnue par ses pairs comme une négociatrice hors pair, Mounina (dite Lemeima) Mint Abdallah.

Diplômée de l’institut des hautes études diplomatiques de Nouakchott, elle a attiré l’attention depuis qu’elle a mené, avec brio, les négociations qui ont débouché sur le réchauffement de nos relations avec le Koweït, suite à la guerre du golf.

Ça c’est la version qu’il va falloir servir aux autorités helvétiques, afin qu’elles acceptent cette nomination, il ne faut pas perdre la face devant les étrangers (El Baraniyine). Mais les mauritaniens connaissent la vérité, nous n’allons pas la dire aux étrangers mais, quand nous sommes entre nous, on peut se là dire : En réalité le CV de la nouvelle ambassadrice de Mauritanie à Genève se résume en deux lignes : « Mohamed Ould Abdallah » et « NUTRICOM ».

Voici le vrai parcours de cette nouvelle star de la diplomatie : grâce à ses rapports privilégiés avec les professeurs de la faculté de droit et d’économie, Mounina réussi à décrocher une maîtrise en économie de l’université de Nouakchott, ensuite elle devient professeur de collège en physique (cherchez l’intrus : rapport, physique … ça commence bien). Elle demeure au collège jusqu’à la création par Ould Taya, en 1993, du ministère de la condition féminine. Ayant côtoyé les Nasséristes arabes à la fac, qui la considère comme une des leurs, Mounina réussi à se faire coopter parmi les dizaines de femmes professeurs qui ont formé le premier noyau de ce ministère.

L’arrivée de Zein Ould Zeidane à la mission de la Banque Mondiale à Nouakchott lui permet de réorienter sa carrière, Mohamed Ould Abdallah, le père de Mounina, est l’oncle maternel de Zein. Avec l’aide de Zein elle a réussi à se faire détacher auprès de la mission de la BM (SECF), où son cousin Zein œuvre pour là propulser à la tête d’un projet destiné à distribuer des vivres à toutes les communautés du pays, dans le but de juguler la famine qui se profile à l’horizon, le projet s’appelle Nutrition Communautaire : NUTRICOM. Il est géré par le ministère et financé entièrement par la BM à hauteur de 5.000.000 USD.

Pour pouvoir profiter de tous ces millions de dollars, Mounina multiplie les séminaires de formation, les rencontres de sensibilisation et les ateliers de toute sorte, facturés à prix d’or. Les fausses vraies factures sont réalisées grâce à l’aide de son cousin Zein, un orfèvre en la matière, il met à son service son savoir-faire et Mounina a pu mettre de côté une fortune considérable, en un temps record. Toute personne qui se balade du coté du palais qu’elle s’est fait construire à Tevragh-Zeina (du coté de SIG de Ehel Abdallahi - MOA) pourra témoigner que ce n’est pas grâce à son salaire de prof de collège ; à titre d’exemple, l’une de ses maisons est estimée à 140.000.000 UM, mais elle n’y habite pas, prévoyante, elle loue une maison très modeste, dans le quartier populaire de Carrefour, d’ailleurs en général elle n’est pas tape à l’œil, au contraire elle promène tout le temps une apparence de Cosette à la limite de la clochardisation, alors qu’elle passe ses vacances à Paris et se soigne à Monaco.

Rien n’est plus facile que de construire une maison quand on est chef de projet en Mauritanie : tu vas chez le fournisseur, tu choisis le matériel, dans la case « exécution des travaux » tu mets la mention « destinataire prioritaire » et tu ajoutes, au hasard, école de Dar Naïm, dispensaire de Bir Oum Graïn ou tartempion, tu passes commande, tu signes et tu envoies le tout à la comptabilité. Le comptable prélève ses 15%, paye le fournisseur et t’envoie le matériel dans ton chantier de Tevragh-Zeina, ni vu ni connu, tout le monde est content.

Enfin, tout le monde, sauf les personnes qui attendent la nourriture que le projet est censé leurs dispenser, mais elles, tout le monde s’en fout, en plus, elles ont dû mourir de faim depuis le temps qu’elles attendent.

Un audit interne de la Banque Mondiale a mis à jour ce système de fausses vraies factures, Mounina a été audité puis épinglé dans un rapport interne. Suite à ce contrôle, la BM l’a renvoyée et elle est revenue à son poste au ministère de la condition féminine où son surnom est "serpent" lehneche, mais en octobre 2006, Nebghouha Mint Tlamid reçoit un courrier de la BM lui demandant le limogeage de Mounina. Mint Tlamid fini par céder sous la pression des bailleurs de fond et renvois Mounina au ministère de l’éducation nationale.

Contrairement à ce qui a été mentionné dans les dépêches qui parlent de cette nomination, Mounina n’est plus cadre du ministère de la condition féminine, mais quand on est cousine du premier ministre, on peut facilement obtenir des coup de retouche à son CV. Mounina a aussi un autre problème, elle a un cœur artificiel, elle effectue plusieurs visites annuelles à Monaco ou elle est suivie par un professeur en cardiologie, sa nomination a aussi une raison médicale.

En avril 2007, Mounina reçoit une injonction du Contrôle de l’Etat lui demandant le remboursement de 270.000.000 UM, elle avait dépensé cette somme au sein de NUTRICOM sans la moindre justification. Faute de remboursement, l’IGE menace de renvoyer le dossier devant la justice, pour un procès et peut être même la prison. Mounina prend la lettre et l’amène à Zein, lui demandant de lui trouver un poste qui lui permet de se soigner et qui l’a met à l’abri des poursuites judiciaires, elle met en avant les efforts qu’elle a déployés dans l’équipe de campagne du candidat Zein à Tidjikja. Zein, qui avait reçu, entre les deux tours, l’assurance d’avoir le poste de Premier ministre, lui demande de faire traîner le dossier grâce aux avocats, en attendant sa nomination comme Premier ministre.

Après ce brillant parcours jalonné de succès diplomatiques, Mounina vient d’être nommée ambassadrice de la République Islamique de Mauritanie auprès du système des Nations Unis, poste basé à Genève. Ce poste est resté vacant depuis la nomination de son ancien occupant, l’actuel ministre des affaires étrangères. Vu que Sidi Ould Cheikh Abdallahi retrouve les réflexes de Ould Taya et d’Ely, en suivant à la lettre leurs critères de nominations, il n’est pas impossible de voir Mounina siéger au conseil des ministres dans les mois ou les années à venir, mais en attendant, sa principale préoccupation sera surtout les balades au bord du lac Leman, le shopping pour approvisionner sa boutique du Marché de la Capitale à Nouakchott et les indispensables visites chez le cardiologue monégasque.

Je suis d’accord qu’il est facile de critiquer (Elli cheger chi idir chi v’ bellou), je vais donc cesser d’être négatif et faire quelques propositions : Zein aurait dû conseiller à sa cousine de demander à l’IGE un remboursement échelonné, car le but n’est pas non plus qu’elle se retrouve à la rue sans emploi. Comme elle est malade, les avocats auraient pu invoquer la raison médicale pour empêcher le juge de l’envoyer en prison, si tant est que le juge le veuille. Et Zein aurait pu l’aider à trouver un médecin moins onéreux que celui du Rocher de la principauté de Monaco.

Mais enfin, pourquoi faire compliquer si on peut faire simple ? Zein demande à Sidi de lui donner ce poste vacant, signez là Monsieur le président, voilà c’est fini, circulez, il n’y a plus rien à voir. Immunité diplomatique, luxe et soin au frais de la princesse. En attendant, le citoyen ordinaire n’a qu’à aller du côté du Ksar voir s’il peut y trouver une citerne d’eau à prix de pétrole.

Reste à parier que la BM et l’ONU n’ont pas de rapports directs et que les informations ne circulent pas entre elles, espérons aussi que les gens de l’ONU ne connaissent personne qui bosse pour la BM et vice versa, autrement l’ONU va être mise au courant des pratiques peu orthodoxes de son excellence Mounina, ce qui risque de mettre à mal l’image déjà peu reluisante de notre pays. Car au sein de l’ONU, depuis le scandale du détournement du programme « pétrole contre nourriture », les hauts cadres de l’ONU pardonnent tout, sauf détourner les fonds destinés à nourrir des gosses. Du coup ça risque de grincer légèrement des dents côté onusien, peut être même qu’ils prendront cette nomination pour une blague de mauvais goût ou un pied de nez diplomatique, allez savoir, ils sont devenus tellement susceptibles depuis l’arrivée de Banqui ou Ban-Ki, enfin le Coréen quoi.

Mais nous n’allons pas permettre aux étrangers de se moquer de nous, nous avons préparé un bon CV, en bonne et dû forme, il est disponible à l’adresse :

http://209.85.129.104/search?q=cache:0RCr8T2cpvEJ:www.genreenaction.net/IMG/rtf/mintabdellah.rtf+Nutricom+Mounina&hl=fr&ct=clnk&cd=3

Par manque de temps on a « oublié » quelques petits détails, par exemple dans les diplômes on met « cours en informatique 1986-1990 » alors que, vu que Madame a étudié l’informatique durant quatre longues années, il aurait été beaucoup plus logique de mettre « maîtrise en informatique » tout simplement !

Ou encore cette inscription en DEA à Saint-Louis qui s’est glissée là par inadvertance, en fait ou bien le diplôme a été décroché et dans ce cas il faut dire « DEA en sociologie » ou alors il ne l’a pas été auquel cas il n’y pas de quoi fanfaronner !

S’ensuit un tour du monde, et ensuite la case « langue » dans laquelle on découvre avec soulagement que la future ambassadrice est un mélange de Voltaire et de Sybéwéihy, et que le clone en question parle un peu anglais ! Que demande le peuple !

Pour continuer à être le positif je vais aussi saluer la décision de fermer quelques ambassades inutiles qui coûtent de l’argent inutilement. Imaginez par exemple que le trésor public loue un appartement modeste à Tokyo pour la secrétaire de l’ambassadeur, prix : 6.400 USD / mois. Je vous laisse imaginer le prix de location du logement de l’ambassadeur, ce ne sont pas des privilèges, mais c’est le tarif local. Du coup, dans le contexte actuel, le président à bien agi pour limiter les dépenses inutiles, du moins pour le moment.

Les nominations de femmes ambassadrices sont aussi un énorme pas un avant, un pas audacieux qui, en faisant fi des préjugés, fait voler les tabous en éclat. Une femme est capable de représenter notre pays tout comme un homme, et même parfois mieux. Le problème n’est pas là, le problème est qu’il faut choisir la femme qu’il faut au poste qu’il faut. J’ai critiqué le choix du président, je me dois donc de lui proposer un autre nom : Fatimata M’Baye.

Longtemps numéro deux de la FIDH, cette avocate connait bien les arcanes de la diplomatie africaine et occidentale. Pour dénoncer les dérives de Ould Taya, elle a arpenté les couloirs des organismes internationaux, de Paris à Genève et de Durban à Maputo, en passant par Bruxelles et Dakar, elle s’est constituée un solide carnet d’adresses qu’elle a mis au service de la destruction du régime de Ould Taya. Elle a fait preuve d’un acharnement terriblement efficace pour pilonner Ould Taya et son système, souvent avec peu (voir pas du tout) de moyens, et elle a souvent obtenu des résultats spectaculaires car, devant sa verve et sa force de conviction, bon nombres de défenseurs d’Ould Taya ont quitté la tribune lors des sommets internationaux, et sont partis à Nouakchott la ‘’queue entre les jambes’’.

Imaginez une seule seconde ce qui arriverait si elle mettai le même acharnement au service de la promotion de la Mauritanie.

Prochain CV : Lematt Mint Ewnène

vendredi 22 juin 2007

Khattou récompense son amant et punie l’ex de sa sœur

Voici une liste sommaire de ce que sera notre corps diplomatique, dans les jours qui viennent :

- Boullah Ould Mogueya, ambassadeur à Moscou
- Mohamed Vall Ould Bellal, ambassadeur à Dakar
- Hamady Ould Meimou, ambassadeur au Koweït
- Abdelkader Ould Mohamed, consul général à Las Palmas
- Sidi Mohamed Ould Boubakar, ambassadeur à Madrid
- Baba Ould Sidi, ambassadeur à Paris
- Mohamed Lemine Ould Selmane, ambassadeur en Afrique du Sud
- Mohamed Ould Tolba, ambassadeur au Caire

La dernière nomination mérite qu’on s’y attarde un peu, d’abord parce que le nouvel ambassadeur doit sa nomination surtout au fait qu’il appartient à la même obédience religieuse que Sidi, la Tijaniya, ensuite parce qu’il remplace Heibetna Ould Sidi Heiba. L’ex épouse de Heibetna est la sœur de Khattou, il l’avait quitté parce qu’elle était un peu trop volage, ce divorce n’a jamais été accepté par la première dame, ceci explique en partie cela.

Mais la première dame n’a pas fini de prendre ses aises dans le palais présidentiel, Adbelly y habite désormais (il a une aile à part) et y reçoit ses amis, tandis que Ould Amejar, l’amant de Khattou, jout au tennis, en short, sous le regard enamouré de sa dulcinée.

Pour ceux qui ne connaissent pas le nouveau directeur général du port autonome de Nouakchott, il s'agit d'Ahmedou Ould Hamed, un Ideydba de la même fraction que le président, sa famille habite Lemden le village natal du président, sa femme est Mint Cheikh Abdallahi, nièce du président. Surtout pas d’inquiétude : aucun risque de népotisme.

Signalons aussi le retour de deux grands serviteurs de Ould Taya : Mohamed Saleck Ould Heyine qui prend la tête de la Somelec, et Mohamed Ould Didi, économiste (d'après l'AMI, mais ceux qui le connaissent savent qu’il n’a jamais réussi à obtenir le bac, tout comme son cousin le patron de la SNIM, mais c’est une autre affaire), bref il a été nommé directeur général de Mauripost. Bon courage pour la Mauripost.

Notons aussi le départ de Mohamed Ould Abdi Ould Horma, désormais ex Inspecteur Général de l’Etat. Son crime ? Il a voulu traduire en justice les auteurs des crimes économiques, et les obliger à rembourser ce qu’ils ont volé au peuple mauritanien.

Sinon, il paraît que c’est Ould Hamme Vezzaz, ministre de l'économie et des finances, qui as vendu la mèche de SORECI-voyage à la presse. En tout cas Zein Ould Zeidane en est convaincu, il pense aussi que le démenti du déficit du compte du trésor public auprès de la BCM émane de Ould Hamme Vezzaz. C'est pourquoi, depuis lors, une série de querelles a eu lieu entre les deux : le premier ministre accuse son ministre des finances de lui savonner la planche, afin de récupérer sa place, et le ministre clame son innocence.

Ould Cheikh Abdallahi et Ould Abdelaziz font les arbitres, mais en attendant, Zein se sert de Nebghouha Mint Haba comme fusible, pour se protéger contre l’effet boomerang de l’affaire SORECI-Voyage, mais celle-ci, pas bête, se sert à son tour de son secrétaire général pour signer le démenti destiné à la presse.

Affaire à suivre.

mercredi 13 juin 2007

CCM : les raisons cachées de la disgrâce de Ould Kadhi

Ould Kadhi, le président de la commission centrale des marchés (CCM), a été limogé, il a été remplacé par Ahmed Ould Moulay Ahmed, voici pourquoi :

Dans le cadre du lancement de l'appel d'offres international pour l'exécution du projet Aftout-Sahli, Zein a demandé à Ould Kadhi, de vive voix, d'accorder ce marché à Ahmed Baba Ould Azizi et son partenaire français. Zein agissait sur instruction directe du colonel Ould Abdelaziz.

Le président de la CCM a signifié à Zein que c'est impossible puisque les chinois sont les moins disant et qu'ils sont les seuls à avoir prouvé des références démontrant leur capacité à exécuter les travaux.

La CCM étant l'autorité compétente en la matière, Zein décide de la contourner et d'envoyer le dossier devant l'autorité de régulation dont le président, Ahmed Salem Ould Lekhal, est de la tribu Oulad Bousba (Comme Ould Azizi et Ould Abdelaziz).

Ould Lekhal décide de former une commission spéciale paritaire pour le dossier, dans laquelle il ne peux pas éviter que le président de la CCM siège, vu qu'il est membre de droit.

Conformément à la volonté azizienne, la nouvelle commission hybride a décidé d'octroyer le marché à Ahmed Baba Ould Azizi et son partenaire français, seulement, le président de la CCM refuse de signer le procès verbal, or celui-ci, pour être valide, doit être signé par tous les membres de la commission paritaire.

Quelques jours plus tard, Zein fait savoir au président de la CCM que le ministère de l'éducation nationale, sous le sceau de l'urgence, aurait besoin de son accord pour octroyer le marché des billets des étudiants par gré à gré. Ould Kadhi réplique qu'il ne peut pas le faire puisque la nouvelle réglementation lui interdit formellement de procéder de la sorte.

Zein, furieux, ordonne à Nebghouha Mint Haba, la ministre de l'éducation nationale, de procéder à l'attribution par la voie de ce qu'il appelle "procédure d'appel simplifié" sous la couverture de son aval direct et de l'accorder à Soreci-voyages, "unique agence capable d'honorer ce dossier" selon Zein.

Zein ne pouvant plus supporter la présence d'un fonctionnaire qui refuse systématiquement de se plier à sa volonté, profite du comportement du président de la CCM par rapport aux instructions de Auld Abdelaziz et décroche de ce dernier l'autorisation de limoger le président de la commission.

Pour le remplacé, il choisi son ami Ahmed Ould Moulay Ahmed, qu'il avait déjà nommé DAF de la BCM et qui avait été actif dans la campagne présidentielle du candidat Zein Ould Zeidane.

mardi 12 juin 2007

Drogue : Interpol demande l’audition de Ould Abdelaziz

Interpol a demandé à la police mauritanienne d'interroger les personnes suivantes :

- Bouguine Ould Noueigeud, député
- Mohamed Ould Bouamatou, homme d'affaire
- Moulaye Ould Boukhreiss, général à la retraite
- Mohamed Ould Abdelaziz, commandant du Basep
- Mohamed Lemine Ould Addé, chef de la police politique,

Depuis la démission de Abdatt Ould Senni, Ould Addé chapeaute aussi la police judiciaire, c’est à dire le département en charge du dossier de la drogue. A ce jour, aucun des cinq n'a encore reçu une convocation du juge chargé de l'affaire, par contre la Présidence de la République a annoncé la mise en place d'une commission d'enquête dans laquelle on retrouve le commissaire Deddahi Ould Abdallahi entre autre.

Mis à part la voie maritime ou aérienne, Nouadhibou est une presqu’île qui possède une seule sortie terrestre, très étroite. Pour sortir de la ville il faut obligatoirement passer les contrôles de la police, de la douane et de la gendarmerie, c’est à dire que, même en temps normal, il est impossible de quitter Nouadhibou par voie terrestre sans passer au moins un de ses contrôles.

La police de Nouadhibou a démantelé un trafic de drogue et a réussi à mettre la main sur 630 Kg de cocaïne, Sidi Ould Haïdallah qui est, nous dit-on, le principal cerveau de cette opération, circulait à Nouadhibou les jours précédents cette affaire au volant d'un 4X4 de marque HUMMER, un véhicule américain très rare en Afrique, et encore plus rare en Mauritanie, sa voiture a été retrouvé sur la frontière nord de la Mauritanie deux jours après sa fuite.

Comment se fait-il qu'un véhicule aussi rare ai réussi à se faufilé entre les mailles des services de sécurités, alors que le niveau d'alerte étaient maximum ?

A-t-il bénéficié de complicité au plus haut niveau ? Et si oui, pourquoi sa fuite a été rendue possible ? Les personnes qui l'ont "fuité" ont-ils peurs qu'il se mette à table devant le juge ? Beaucoup de questions, là encore, qui ne trouvent pas de repenses.

Et pendant ce temps, Ould Abdelaziz parachève sa mainmise sur l’appareil sécuritaire, en limogeant les officier du CMJD, et en général tous les officiers qui ne lui sont pas totalement acquis, et en les remplaçant par ses hommes de confiance.

Dernières victimes en date : les Colonels Sidi Mohamed Ould Cheikh El Alem, Alassane Sogho et Mohamed Ould Mohameddou. Et ce n’est que le début.

Incident diplomatique à Bamako

Vendredi dernier, dans le journal télévisé de la TVM, les téléspectateurs ont vu le président mauritanien à Bamako, accompagné par la délégations officielle, en particuliers trois personnes qui étaient assis juste derrière le président, il s’agit de :

- Khatou Mint El Boukhary, première dame,
- Abdelly, confident et amuseur de la première dame,
- Ghallouha Mint El Boukhary, sœur de la première dame.

Les deux derniers étaient placés au même niveau protocolaire que l’épouse du président, c’est à dire avant le reste de la délégation officielle. Si, protocolairement parlant, la présence de la première dame lors des voyages présidentiels est normale, aucune disposition officielle n’existe ni pour la sœur, et encore moins pour le très sulfureux confident. Pourtant, c’est le trésor public qui supporte le coût de ce voyage, y compris les frais de séjour (hôtel, restaurant … ), et les fameux per diem qui sont, de toute évidence, l’objectif de la sœur et du confident.

Même si Abdelly est de la même tribu que le Président de la République, les Ideidba, lui et la sœur n’ont rien à faire sur une tribune officielle, au nom de toute la Mauritanie.

Si Monsieur (ou Madame) Abdelly possède des compétences certaines en matière de calomnie, de diffamation et de proxénétisme, il est indéniable que ses capacités dans le domaine diplomatiques restent sujettes à caution, quand à Madame Ghalouha, son casier judiciaire parle pour elle, souvenez-vous :

Fin 2004, un député du Sultanat d’Oman arrive à Nouakchott et porte plainte contre des mauritaniens, qu’il accuse de lui avoir soutiré frauduleusement une somme de 3 millions de dollars, il s’appelle Abdallah El Bellouchy, chef de la puissante tribu des Belabicha. L’hebdomadaire Al Bayane rapporte que trois mauritaniens lui ont tendu un piège, à l’aide d’une « rabatteuse » dont le député donne le nom au juge : Ghallouha Mint El Boukhary, le député ajoute que lors de l’une de ses nombreuses « visites », Ghalouha est venu avec sa grande sœur, Khattou.

Finalement, faute de preuve contre Khattou, le jute renonce à la poursuivre et se contente de mettre Ghallouha en détention provisoire. Ghallouha reste en prison jusqu’à ce que Khattou réussisse à obtenir sa libération grâce à une intervention de Cheikh El Avia Ould Mohamed Khouna, à l’époque Premier ministre. La personne qui avait convaincu le Premier ministre d’agir n’est autre que … Abdelly !

Sous la pression de la Primature, le juge se contente de condamner les trois mauritaniens, comme le rapporte le quotidien Nouakchott-Info il s’agit de Tolba Ould Mohameden, Adda Ould Dahia et Sidi Mohamed Ould Lenaya, condamnés pour escroquerie, faut et usage de faut, à une peine de trois ans de prison avec sursis et 400.000 UM d'amende.

Ils ont étaient condamné aussi à rembourser la somme de 1.342.000 dollars au député El Bellouchy, ce dernier reste coincé à Nouakchott vu qu’il ne peux pas rentré à Mascate car il dit que des créanciers l’y attendent, finalement l’un de ses cousins (le député est proche cousin de la famille du Sultan Qabus Ibn Saïd) rembourse à sa place, ce qui fait que les trois mauritaniens se retrouvent en liberté et sans créancier après le départ de El Bellouchy.

Ils ont payé seulement 400.000 UM à la justice mauritanienne et se retrouve donc en possession de 3 millions de dollars, enfin, un peu moins car il faut quand même payer la commission de leur « partenaire », Madame Ghallouha Mint El Boukhary.

C’est sans doute pour récompenser Abdelly que la première décision de l’épouse du président, dès son entrée au palais présidentiel, a été de convoqué Abdelly pour lui signifier que les portes de la présidence lui seront toujours ouvertes, de jour et de nuit, à lui et à toute personne qu’il souhaite amener, et qu’il peut considérer la présidence comme sa propre maison, il est devenu une sorte de directeur de cabinet de la présidente.

Le même jour, Abdelly a décidé de faire ce qu’il sait faire le mieux : organisé un mariage.
C’est ainsi que, moins d’une semaine après la passassions de pouvoir entre Ely et Ould Cheikh Abdallahi, les jardins du palais présidentiel ont accueilli tout ce que Nouakchott compte de griot, de proxénète et d’escroc, pour célébrer le mariage de la nièce de la première dame.

Jusqu'à l'année dernière, Ghallouha figurait sur la première page du catalogue de Valé, l'un des nombreux diplomés de l'école supérieur pour le proxénétisme et la calomnie, la vénérable SUPROX, fondée par Abdelly au milieux des années 90 à la demande de Mint Ahmed Tolba.
C’est cette fine fleure de la diplomatie mauritanienne que le Président de la République, Monsieur Sidi Ould Cheikh Abdallahi, a choisit pour constitur la délégation officielle de son premier déplacement à l’étranger en tant que chef de l’état, ça a donné lieu à des scènes cocasses, par exemple cet échange entre Abdelly et Monsieur Philippe Etienne, directeur de cabinet de Bernard Kouchner.

Durant la rencontre du chef de la diplomatie française avec le président mauritanien à Bamako, les deux délégations (française et mauritanienne) patientaient dans le hall, c’est à ce moment là que Abdelly s’approche de Monsieur Etienne et lui dit :

- Tu connais le champ ?
- Pardon ?
- Le champ Élysé !
- Ah, oui oui, Les Champs Élysée, oui, je connais.
- J’habite là bas, et toi, habiter ou ?
- Dans le 19ème, pas loin du Cours Florent, vous savez, l’école d’art dramatique.
- J’aime pas le 19ème, y’a trop d’arabes et de noirs.

Le diplomate français, choqué, a inventé une excuse pour rejoindre ses amis du Quai d’Orsay, sans doute pour leur raconter l’histoire de ce haut fonctionnaire du ministère des affaires étrangères mauritanien, qui profite de son passage à Bamako pour critiquer la présence de noirs et d’arabes à Paris.