jeudi 8 novembre 2007

Sidioca contre la Mauritanie, bilan : trois morts

Vendredi dernier, Oumad Ould Yali, le ministre de l'hydraulique et de l'énergie annonçait une augmentation de plus de 20% de la facture de l'eau et de l'électricité. Hier, le président de la commission national des hydrocarbures annonçait une augmentation similaire des tarifs, à la pompe, du gazole et de l'essence.
Depuis Nouadhibou, où se tient le premier conseil des ministres décentralisé, Aziz Ould Dahi, ministre de la fonction publique et porte-parole du gouvernement, a essayé de justifier ces augmentations en mettant en avant la montée du prix du baril de pétrole. Comme d'habitude le gouvernement prend le partie des commerçants-spéculateurs contre le citoyen-consommateur !
Nous sommes une nation exportatrice du pétrole, comment se fait-il que l'augmentation du prix du baril nous soit préjudiciable ?
Toujours est-il que la réponse de la rue ne s'est pas fait attendre : des manifestations spontanées ont éclaté dans différents coins du pays, d'abords à Timberda, ensuite Rosso, puis Djigeunni et Kenkoussa. Dans ces deux dernières villes, les forces de l'ordre ont étaient vite débordé par les manifestants, ils se sont referait à la hiérarchie, qui a remonté jusqu'à Sidi Ould Cheikh Abdallahi, président de la république mais aussi commandant en chef des forces armées mauritaniennes.
Sa réponse arriva, nette : feu à volonté.
Bilan : 3 blessés graves à Kenkoussa dont un, qui as reçu une balle dans la tête, est décédé lors de sont transport à l'hôpital de Kiffa. Pour les deux autres, le diagnostic vital reste incertain, voir pessimiste. A Djigeunni, le bilan est plus lourd : 2 morts, deux adolescents, âgés respectivement de 16 et 19 ans.
Pour la p0remière fois de l'histoire de la Mauritanie, les forces de l'ordre, sur instruction du président de la république, ont ouvert le feu sur des manifestants désarmés, l'ont se souvient du décès de Fatimetou Mint Youssouf, morte asphyxié par les grenades lacrymogènes de la police, lors d'une manifestations contre Ould Taya. Sous la démocratie de Sidi Ould Cheikh Abdallahi, les morts sont tombés sous des balles réelles, tiré non sur les pieds (pour immobiliser), mais sur la tête, donc avec la volonté de donner la mort.
Ceci est l'une des toutes premières réalisations de Sidi Ould Cheikh Abdallahi, d'autres suivrons certainement, demain, lors de la gigantesque manifestation qui aura lieu à Nouakchott.